Dans le cadre d’un renforcement des relations diplomatiques avec les pays Africains, Javad Zarif a entamé mardi un périple sur le continent. Il est le ministre iranien des affaires étrangères. Première étape, le Nigéria. Puis, il se rendra au Ghana, en Guinée Conakry et au Mali.
Evidemment, les relations commerciales avec l’Afrique demeurent faibles. Pour renverser cette tendance, le ministre iranien des Affaires Etrangères Javad Zarif qui a déjà séjourné en Afrique en Février 2015, entame une nouvelle tournée plus politique qu’économique. L’enjeu est « d’engager des soutiens qui lui permettraient notamment d’avoir plus de poids pour obtenir une levée de sanctions », fait remarquer un analyste.
A contrario, les sanctions qui pèsent contre l’Iran ne sont toujours pas levées. Ce, en dépit de la signature l’année dernière d’un accord sur un programme nucléaire interne. Un autre analyste a soutenu que face à l’offensive israélienne, et surtout saoudienne, l’Iran voudrait à tout prix éviter d’être marginalisé sur un continent courtisé de toute part. « L’Iran ne veut pas que l’Arabie Saoudite prenne trop de place », a renchéri un autre.
L’Afrique, surtout celle dite musulmane est au cœur d’une bataille d’influence entre l’Iran et l’Arabie Saoudite sur fond de rivalité sunnite – chiite. La venue au Nigéria du chef de la diplomatie iranienne va peut-être favoriser la libération rapide d’Ibrahim Zakzaky, le chef religieux chiite nigérian détenu depuis décembre 2015.
Il faut rappeler que, la crise diplomatique qui a déclenché en janvier dernier entre les deux pays, elle même consécutive à l’exécution en Arabie Saoudite d’un chef religieux chiite, a fait du mal aux Iraniens.
Aujourd’hui, plusieurs pays africains ont rompu leurs relations diplomatiques avec Téhéran. C’est le cas du Soudan qui est tout bonnement tombé dans l’escarcelle saoudienne.