Bertrand Zibi Abeghe et Féfé Onanga sont dans le viseur des autorités judiciaires du Gabon. Leurs récentes déclarations d’appel à la violence risquent de les envoyer tout droit à la case prison. « Etre opposant ne signifie pas être au dessus de la loi » déclarait la société civile gabonaise.
Lors de son arrivée à l’aéroport de Libreville, le 18 août dernier, Bertrand Zibi Abeghe s’est proclamé leader du Général des Mapanes. Un statut qui le positionne directement responsable de tout débordement qui pourrait avoir lieu dans cette période sensible d’élection présidentielle. Le groupe des « mapanes » est un mouvement de casseurs qui s’était déjà illustré lors d’une manifestation qui a eu lieu au début du mois d’août. Ainsi, ils avaient chargé les policiers avec des pierres, des cocktails molotov et brûlé plusieurs véhicules dont un bus de la société nationale de transport public. La police n’avait pas hésité à riposter à coup de gaz lacrymogènes. De nombreuses vidéos de leur mouvement sont présentes sur internet.
Plus récemment à Port Gentil, c’est Féfé ONANGA qui a fait des appels à la violence. Il est le leader du mouvement MRP. Féfé ONANGA est reconnu par la communauté internationale pour avoir un passé d’activiste violent à Port Gentil. Ce dernier appelait ses activistes à rester sur les lieux pour créer des brigades anti-fraudes et empêcher les gabonais d’origine étrangères à voter. « Vous devez les empêcher de voter par tous les moyens » avait-il déclaré. Enfin Féfé ONANGA menaçait les forces de l’ordre de représailles s’ils ne restaient pas à l’écart le jour du vote.
C’est pourquoi, le ministère de l’intérieur a fait diffuser récemment sur les chaînes nationales un communiqué rappelant les dispositions de la loi en matière de violence urbaine. Ainsi le communiqué précise que toute personne prenant part à des violences urbaines est susceptible de peine de prison.
Plus récemment, un militant a été passé à tabac parce qu’il portait un t-shirt du candidat qu’il supportait. La tension monte…