Pendant que la nation toute entière retient son souffle, à la Haute Cour, l’atmosphère est certes laborieuse, mais il y a surtout de la sérénité. Rassurant pour les populations qui se disent apeurées.
Combien de recours et par qui ont-ils été déposés ? Comment et que va-t-il se passer exactement à la Cour constitutionnelle ? Voilà si besoin en était les questions d’importance que tout citoyen soucieux de s’informer sur la suite du contentieux né des contestations des résultats de la présidentielle du 27 août dernier devrait logiquement se poser.
En lieu et place des interrogations qui vaillent, nombreux passent leur temps à lambiner, ergoter et cancaner sur des choses dont ils ne cernent souvent pas les contours.
La Cour constitutionnelle, ceci ; la Cour constitutionnelle, cela, entend-t-on raconter par ci par là. Alimentant ainsi l’opinion de la mauvaise information ou de la mauvaise semence destinée à mettre en mal la cohésion sociale, gage de paix et de tranquillité. Pour mettre fin à ces ragots sans fondements, voici l’essentiel à savoir de ce qui se passe en ce moment du côté de la Cour constitutionnelle.
Du nombre de recours aujourd’hui enregistrés au greffe de la Haute cour, ils sont au nombre de trois (3), nous apprend-t-on de source institutionnelle. Outre le recours de Jean Ping, qui conteste les résultats et cristallise les passions dans la province du Haut Ogooué, l’on note aussi deux autres recours qui ont été déposés par les candidats Gérard Ella Nguema et Abel Mbombé Nzoundou.
Dans sa saisine de la Cour constitutionnelle, Gérard Ella Nguema conteste les résultats de Jean Ping dans la province de Woleu Ntem, tandis que le recours déposé par Abel Mbombé Nzoundou porte sur des contestations qui concernent les résultats dans certains bureaux du 3ème arrondissement de Libreville.
Dans la suite de la procédure, l’on attend voir se tenir des auditions au cours desquelles requérants et défendeurs accompagnés de leurs avocats devraient se faire entendre devant les juges de la Haute cour, qui seront commis à cet effet et qui en feront rapport à la Cour constitutionnelle.
Dans cet exercice, il est attendu de la part de chaque partie d’apporter les éléments et preuves de nature à étayer leurs argumentaires.
Puis, s’ouvriront les séquences des audiences publiques qui donneront lieu au verdict final attendu. Ça promet des belles empoignades en vue.
Des observateurs, membres de la Mission de l’Union européenne, se sont adressés au greffier en chef de la Haute Cour pour, nous a-t-on indiqué par la même source, en savoir plus sur les différentes requêtes, leur nature et surtout le calendrier dans la gestion de ce contentieux post-électoral. Toutes leurs préoccupations ont trouvé des réponses adéquates grâce à la célérité du service greffe.
Pour l’heure, rien ne sert à épiloguer, la procédure suit son cours normal.