Le ministre sud-africain des Finances, Pravin Gordhan est accusé de « fraude » alors qu’il dirigeait les services du fisc de 1999 à 2009. Il est mis en cause depuis 2014 pour avoir mis en place au sein de ses services une unité qui aurait espionné des hommes politiques, dont l’actuel président sud-africain, Jacob Zuma.
M. Gordhan ainsi que deux autres personnes, « doivent être poursuivis et inculpés des crimes suivants : accusation numéro 1 fraude », a déclaré le procureur général Shaun Abrahams lors d’une conférence de presse.
Ministre des Finances de 2009 à 2014 puis renommé à ce poste en décembre 2015 pour rassurer les milieux économiques, M. Gordhan a reconnu l’existence de cette unité mais, a toujours affirmé avoir agi dans le cadre de la loi. Une enquête sur l’affaire aurait été ouverte en 2015 par une unité d’élite de la police, surnommée les Hawks (Faucons).
Selon le procureur général, les poursuites annoncées mardi ne visent pas cette partie de l’enquête, « toujours en cours ». M. Gordhan, a-t-il dit, est mis en cause pour avoir donné son feu vert au départ à la retraite d’un de ses subordonnés dans des conditions « frauduleuses ».
L’annonce des poursuites engagées contre le ministre et Commissaire du fisc sud-africain (SARS) qui a la confiance des marchés financiers, a immédiatement provoqué une chute du rand sud-africain (ZAR), qui perdait en fin de matinée plus de 3% par rapport au dollar à 14,22 ZAR pour un dollar. La justice sud-africaine qui a ouvert cette enquête contre le ministre sud-africain des Finances, Pravin Gordhan, a du pain sur la planche pour prouver que toutes ces accusations sont fondées.
Chantre de la lutte contre la corruption, le ministre des Finances s’est souvent opposé au président Zuma, mis en cause dans plusieurs scandales financiers, sur la gestion des entreprises publiques.
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