Cinq personnes présentées comme des activistes de la société civile, ont été arrêtées mardi dernier, alors qu’elles préparaient une manifestation pacifique qui devait se tenir ce vendredi 14 octobre 2016. Parmi les personnes arrêtées, on indique la présence d’une femme et un nourrisson de moins d’un an. Les activistes interpellés, selon notre source, étaient venus de Bas Congo (Sud de Brazzaville) pour prêter main forte à l’organisation d’une cérémonie pacifique.
Présentées comme des présumés Ninjas, ces personnes étaient appelées à distribuer les prospectus puis coller les affiches, pour une manifestation relative à la promotion de la démocratie et la vérité des urnes au Congo.
Selon Andréa Papus Ngombet, coordinateur du Collectif Sassoufit, les cinq activistes, dont une femme et un bébé, sont reprochés d’être des ninjas. « Dans l’imaginaire de ce régime [de Brazzaville], dès qu’on est ressortissant du sud de Brazzaville et spécifiquement lari, on est ninja », déplore-t-il.
La manifestation pacifique programmée et prévue pour ce 14 octobre, s’inscrit dans le cadre de la lutte pour la démocratie et la vérité des urnes. Le coordinateur du Collectif Sassoufit estime que l’élection a été volée en mars dernier. Et ces arrestations, arrivent au lendemain de la cérémonie d’hommages à 18 des 21 victimes dans le Pool. Les attaques sont attribuées aux miliciens Ninjas du pasteur Ntumi.
Pour sa part, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Brazzaville, André Ngakala Oko, a ordonné lundi l’arrestation par la force publique de l’ex-chef rebelle Ntumi et ses miliciens, accusés d’actes de terrorisme et d’exactions envers les populations du département du Pool.
« Mon parquet prend toutes ses responsabilités pour poursuivre sans faiblesse ni complaisance Ntumi, ses coauteurs et ses complices. Les actes posés par Ntumi et ses miliciens sont bien des actes terroristes et de grande criminalité », a poursuivi Ngakala Oko.
A noter que le 22 avril dernier, la justice congolaise a émis trois mandats d’arrêt contre le pasteur Ntumi et deux de ses proches, à la suite des violences armées du 4 avril dernier dans les quartiers sud de Brazzaville.
Be the first to comment on "Congo Brazzaville : Arrestation de cinq activistes"