Deux jours après la flambée de violences dans la ville de Kaga-Bandoro, le président Faustin-Archange Touadéra a condamné énergiquement samedi les actes de violence aveugle qui répandent la terreur parmi la population civile innocente en Centrafrique. Etant donné que les dégâts sont considérables comme en témoigne l’état du camp de déplacés de l’évêché où le deux tiers du site a été incendié, une journée nationale de deuil et de prière a été déclarée en faveur de toutes les familles endeuillées.
Dans une courte allocution énergique mais modérée, le président Touadéra a partagé toute sa solidarité avec le peuple centrafricain et réaffirmé sa priorité, celle de tout mettre en œuvre pour rétablir durablement la paix dans cette partie du territoire et dans tout le reste du pays.
La solution est le désarmement, démobilisation, réinsertion et Rapatriement (DDRR) des ex-combattants. Cela permettra de retirer les armes qui ne cessent de semer la désolation dans les foyers. Le bilan de ces violences de Kaga Bandoro dressé par la mission onusienne est de 37 morts, 58 blessés.
Des ex-seleka ont attaqué le camp de déplacés de l’évêché de Kaga Bandoro, dans le centre de la Centrafrique, la nuit de mercredi 12 octobre dernier. Une quarantaine de personnes a été tuée dans ces violences, une semaine après des violences intercommunautaires à Bangui qui avaient fait une dizaine de morts. Depuis mercredi, entre 5 000 et 10 000 personnes ont trouvé refuge près du camp de la Minusca. On ne connaît pas le nombre de ceux qui ont fui dans la forêt, on ne connaît pas le nombre de villages touchés par ces violences.
Pour le président Faustin-Archange Touadéra, on ne peut plus continuer à négocier avec les groupes armés qui ne cessent de commettre des exactions sur la population.
Les tueries et les destructions ne sont plus tolérables.
Malheureusement, il a été constaté que le contingent pakistanais de la MINUSCA déployé à Kaga Bandoro agit en connivence avec les ex sélékas et laisse ces derniers commettre des exactions sur la population civile malgré les gros moyens militaires dont il dispose.
Le gouvernement est appelé à se battre pour trouver d’autres pays amis pour l’aider à ramener la sécurité dans le pays a affirmé le ministre de la Sécurité Publique.
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