Devant la crise économique que traversent les pays producteurs de pétrole, elle-même consécutive à la baisse vertigineuse du prix du baril, le Gabon s’est lancé dans une politique qui incite à la prudence dans la gestion des deniers publics. A la direction générale du budget et des finances publiques (DGBFIP) l’on a élaboré la Budgétisation par Objectif des Programmes (BOP).
Pour le directeur général de la DGBFIP, Jean-Fidel Otandault, le Gabon pour soutenir les réformes économiques sous-jacentes a basculé vers le système de la BOP. Ce qui sous entant que la DGBFIP n’a plus le statut d’ordonnateur unique du budget de l’Etat, cette charge étant depuis lors dévolue à chaque ministre.
A la fin de l’échéance, celui-ci est tenu de dresser un rapport annuel de performances (RAP) qui est soumis à l’appréciation du parlement. « Les reformes ne doivent pas être réalisées dans l’unique but de démanteler l’existant, qui a fait ses preuves, mais dans un processus clair devant déboucher sur une organisation plus adéquate, des économies appréciables, et une capacité à mobiliser des ressources supplémentaires. Une organisation comme la DGBFIP qui a su démontrer son aptitude à renforcer la capacité de résilience du pays en période de crise puisse conserver toutes ses marges de manœuvre pour prévenir les risques de dérive. Notamment dans la gestion des fonds publics en cette période délicate de la vie de la nation », a soutenu un agent du ministère du budget.
Le gouvernement tient à l’amélioration de la gestion des finances publiques, et c’est dans cette perspective que plusieurs directions ont été créées au ministère du budget, cas de la Direction générale de l’Agence Judiciaire de l’Etat (DGAJE), qui est chargée de défendre les intérêts de l’Etat dans les procédures engagées en matière de commandes publiques, en plus de rechercher la baisse du cout des contentieux impliquant l’administration.
Il y a aussi la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor (DGCPT), elle parachève la déconcentration de la fonction de comptable principal de l’Etat, et met fin à un modèle daté de 1965.
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