Conformément aux dispositions de l’article 28a de la loi fondamentale qui oblige le chef du gouvernement à aller auprès des députés dans un délai de quarante-cinq jours au plus après sa nomination, Frank Emmanuel Issoze Ngondet s’est rendu cet après-midi à l’Assemblée nationale.
Bien qu’étant sûr d’obtenir le vote de confiance des élus, il n’est néanmoins pas à l’abri des critiques de certains frondeurs du Palais Léon Mba.
Le Premier ministre s’est soumis à la loi pour présenter sa déclaration de politique générale. Celle-ci va-t-elle passer comme une lettre à la poste ? La réponse à cette question est nuancée, car à côté de la majorité que détient le Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) au parlement, et qui peut être source de sérénité, n’empêche que, les élus du peuple ont demandé à leur hôte comment compte-t-il régler certains sujets urgents du moment, à savoir : la suite à donner aux sièges des élus ayant quitté la barque avec armes et bagages, le chômage grandissant avec les derniers licenciements prononcés à Sodexo, Maurel et Prom, etc.
Que dire aussi l’entreprise Shell Gabon dont les dirigeants menacent de quitter le pays avec les conséquences pour les employés ?
Aujourd’hui, la baisse des recettes pétrolières a un impact négatif sur le budget général de l’Etat, le Premier ministre a expliqué aux députés le plan de restructuration qu’il entend finaliser pour atténuer les effets induits de la crise du pétrole.
La rentrée scolaire 2016 – 2017 connait ses difficultés avec la grogne des enseignants qui posent des préalables, là encore Frank Emmanuel Issoze Ngondet doit être clair pour assurer les parents anxieux, certes une étape importante a déjà été franchie par le gouvernement avec notamment la réfection des bâtiments scolaires pour accueillir les apprenants dans de meilleurs conditions.
Ainsi, réputé pour son calme, Frank Emmanuel Issoze Ngondet pourra-t-il réussir son challenge, avec comme principal atout : avoir été instruit par ses prédécesseurs ? Qui vivra verra.