Centrafrique : Un nouveau groupe rebelle de trop

Un groupe armé en Centrafrique
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Un nouveau groupe rebelle sème la panique en Centrafrique. En activité depuis l’année dernière, ce mouvement armé sème la terreur dans le nord-ouest du pays.

La Centrafrique serait-elle devenue une terre fertile pour les groupes rebelles? On tenterait de dire oui. Alors que le programme Désarmement-démobilisation-réinsertion (DDR) tarde véritablement à décoller, un autre mouvement armé entre en scène. Basé au nord-ouest du pays près du Cameroun, il est baptisé «Retour, Réclamation et Réhabilitation» ou «3R». Il prétend défendre les peuls contre les attaques des milices anti-balaka à dominance chrétienne.

D’après l’organisation internationale Human Rights Watch (HRW), il a exécuté au moins 50 civils depuis sa création. Elle date de fin 2015. «Le groupe Retour, Réclamation et Réhabilitation ou 3R, a tué et violé des civils. Il a provoqué des déplacements des populations à grande échelle au cours de l’année écoulée». C’est la dénonciation faite par cette association de défense des droits de l’homme dans un récent rapport.

«Nous avons documenté les cas où ils ont attaqué des villages dans la sous-préfecture de Koui. Ils ont brûlé toutes les maisons. Par la suite, ils ont tué des civils et commis des exactions sexuelles contre les femmes et les filles». A affirmé Lewis Mudge, chercheur Afrique à Human Rights Watch.

«Les forces de maintien de la paix des Nations unies n’ont pas été en mesure de protéger pleinement les civils». C’est ce que dit HRW.

S’alarmant de ce degré de cruauté, elle redoute que cette partie du territoire ne devienne «le théâtre d’une crise émergente». «Les témoins ont décrit comment les membres de 3R tuaient les civils par balle. Ils violaient des femmes et des jeunes filles, et pillaient et brûlaient des villages», dénonce Human Rights Watch.

«Les actes de ce groupe armé ont provoqué le déplacement d’au moins 17.000 personnes», apprend-on. Ce jeune mouvement armé est commandé par le nommé Sidiki Abbas, autoproclamé général. Il vient s’ajouter à plusieurs autres qui pullulent à travers la Centrafrique. Ce groupe rebelle a pris pour bastion, la préfecture de Ouham-Pendé. Il ne cesse de s’étendre dans la région. L’organisation internationale l’accuse d’user des méthodes passibles de la CPI.

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Lazard Obiang
Lazard possède 10 ans d'expérience dans le journalisme en ligne. Il s'occupe pour AfricTelegraph de l'actualité politique et économique au Cameroun, au Gabon et au Congo. Il travaille avec différentes presse en ligne au Gabon notemmant lenouveaugabon.com.

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