L’officier supérieur à la retraite ne se reconnaît pas comme plaignant dans la citation directe servie aux hommes d’Église et met en garde tous ceux qui mêlent son nom à cette histoire.
Nouveau rebondissement dans l’affaire des évêques et pasteurs convoqués au tribunal pour intelligence avec les contestataires du Nord-ouest et du Sud-ouest. Vendredi 21 avril, le cabinet d’avocats Muluh & Partners, à travers un communiqué, a fait une mise au point qui laisse pantois. Agissant comme conseil du colonel à la retraite Tamambang Simon Nche dont le nom figure dans la liste du consortium de parents ayant trainé devant le juge l’archevêque de Bamenda, son auxiliaire, l’évêque du diocèse de Kumbo et le principal du collège sacré cœur de Mankon.
Il précise que son client n’a jamais contacté d’avocat pour trainer des hommes d’église en justice. Par ailleurs, il soutient qu’il n’est en rien lié à un quelconque consortium de parents. Par conséquent, il met en garde tous ceux qui s’emploieraient à utiliser son nom.
À qui s’adresse-t-il donc ? Aux médias sociaux, à la presse traditionnelle ou à ceux qui ont révélé que cet officier supérieur faisait partie du consortium des parents ?
L’on se souvient que le 16 avril, l’archevêque de Bamenda, Mgr Cornelius Fontem Esua, avait commis un communiqué dans lequel il réagissait par rapport à la citation directe à lui servie de se présenter au tribunal. Dans sa sortie, le prélat affirmait à propos de l’accusation : «It is a ‘’Direct Summons’’ which has been served to us by a group of persons described as the ‘’Consortium of parents’’, whose children are in the various Mission Academic. This so-called consortium is acting through a certain colonel Tamambang and lt Trence Sama…»
Traduction, selon l’archevêque, c’est en effet ces deux militaires qui auraient agi à travers le Consortium des parents d’élèves. L’homme d’église, en les citant nommément dans son communiqué, les indexe d’avoir engagé une procédure judiciaire contre lui.
Nul doute, en homme averti, Mgr Cornelius Fontem Esua n’aurait pas pris l’initiative de publier leur nom, s’il n’avait pas eu devant lui, un document officiel les citant.
De toute évidence, indique-t-on dans certains cercles proches du dossier, le nom du colonel Tamambang ne serait pas retrouvé fortuitement dans cette affaire. Pour certains, la machine judiciaire ne se serait pas mise en branle en mêlant le nom du colonel Tamambang sans le blanc-seing de ce dernier. Seulement, l’homme n’aurait pas du tout apprécié qu’il soit mis sur la place publique. D’où son courroux contre ceux-là qui font la publicité au tour de cette affaire, Mgr Cornelius Fontem Esua en premier, apprend-on.
Dans certains milieux proches des tribunaux de Bamenda et Buea, l’on prétend d’ores et déjà que c’est cette attitude de l’officier supérieur, qui a conduit au report des procès contre ces pasteurs, initialement prévus le 21 avril pour l’archevêque de Bamenda, le 24 avril pour le Rev Fonki Samuel, les évêques Immanuel Bushu, Andrew Fuanya Nkea, Agopitus Nfon du diocèse de Buea.
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