Au Congo, le ministre en charge des télécommunications vient d’être rappelé à l’ordre par son premier ministre. Parti d’une bonne intention, il a pris la décision unilatérale de remplacer le Directeur Général de l’Agence de Régulation des Télécommunications Congolais. Objectif: mettre du sang neuf.
Yves Castanou occupe le poste depuis 8 ans. Et son mandat est arrivé à terme depuis plus d’un an. Le ministre qui voulait bien faire a donc pris la décision de le remplacer. Mais c’était sans compter sur les puissants réseaux de Yves Castanou, l’actuel Directeur Général de l’Agence de régulation des postes et communications électroniques (Arpce). A peine l’arrêté du ministre publié pour nommer Henri YANDZA MOUELE à la tête de la puissante agence, que le Premier Ministre est monté au créneau.
Ce dernier a en effet rappelé, à juste titre, que tout remplacement à un poste de direction générale devait suivre le parallélisme des formes. C’est donc un coup raté pour le ministre qui pensait pouvoir mettre une personne de confiance à ce poste très convoité. Pour de nombreux observateurs de la vie politique congolaise, c’est une humiliation publique que vient de subir Léon Juste Ibombo.
En effet, de nombreuses décisions stratégiques sont prises au sein de l’ARPCE: comme l’attribution de licences de télécommunication, mais aussi les niveaux de taxation des opérateurs de téléphonie mobile. Cela permet d’alimenter les caisses de l’Agence. On en joue pas avec les intérêts de l’Etat.