L’office pharmaceutique national a été détruit dans la nuit du 26 au 27 mai. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agit d’un acte criminel.
Qui a voulu mettre le feu à l’office pharmaceutique national? C’est la question à laquelle devront répondre les enquêteurs. Car il s’agit bien d’un acte criminel.
L’incendie a détruit la quasi totalité des stocks de médicaments de l’office. Ce dernier est chargé par l’Etat de procéder à l’achat et à la distribution des médicaments pour les hôpitaux. Mais depuis plusieurs années déjà, les hôpitaux se plaignaient de ne jamais recevoir ces derniers. Ou de les recevoir au compte goutte. Cet incendie intervient au pire moment: les populations souffrent déjà de pénurie de médicaments dans de nombreux hôpitaux.
Le professeur Nzouba, ministre de la Santé, avait effectué une visite en novembre 2016. Il avait constaté des manquements au sein de l’institution notamment sur le manque de médicaments dans les stocks.
Selon certains observateurs avertis, la destruction de cet office et de ses stocks arrive à point nommé. L’institution est depuis quelques mois contrôlée par un audit du ministère… Cet audit devait faire un inventaire des stocks.
Il faut rappeler que l’office pharmaceutique national (OPN) est subventionné par l’état. L’OPN est chargé d’acheter et de revendre les médicaments. Il est présidé par Antoine N’Goua. L’état subventionne l’institut à hauteur de 1,16 milliard de FCFA. Il pourvoit aux 648 structures sanitaires publiques et privées. Affaire à suivre…