Dans un entretien avec les confrères du magazine allemand «Der spiegel », le chef de l’Etat dit n’avoir rien promis concernant la tenue des élections cette année.
Depuis quelques jours, les congolais s’inscrivent massivement sur les listes électorales. Le bal a été ouvert
par le chef de l’Etat lui-même. Joseph Kabila a été le premier à s’enrôler et à retirer sa carte d’électeur.
Mais dans un recent entretien accordé au magazine allemand « Der spigel », le chef de l’Etat a laissé des zones d’ombre aux questions qui lui étaient posées. A la question de savoir s’il envisage modifier la constitution pour briguer un troisième mandat, Joseph Kabila a indiqué que cela dépend de ce qu’on entend vraiment par 3ème mandat.
Il a expliqué que la reforme constitutionnelle peut avoir lieu au terme d’un referendum. Mais qu’aucun débat n’est encore engagé à cet effet. Bien plus, le président de la République assure que s’agissant de l’organisation de l’élection présidentielle cette année, il n’a rien promis.
Au pouvoir depuis 2001, le mandat de Joseph Kabila s’est achevé en 2016 conformément à la constitution. Le fils de l’ancien président Laurent Désiré Kabila a été élu en 2006 lors des premières élections libres depuis 1960. L’année où le pays a accédé à l’indépendance. Puis, M. Kabila a été réélu en 2011 au terme d’une élection fortement contestée par l’opposition qui dénonçait la fraude.
La volonté du président de se maintenir au pouvoir en modifiant la constitution a plongé le pays dans une grave crise. Des affrontements au cours de cette crise ont fait des milliers de morts à Kinshasa seulement. Elle (la crise) s’est atténuée le 31 décembre 2016 grâce à un accord signé sous l’égide de la CENCO (église catholique). A cette occasion, dignitaires de l’opposition et de la majorité se sont mis d’accord pour faire avancer les choses.
Ledit accord prévoyait la nomination d’un premier ministre issu de l’opposition. Egalement la tenue des élections présidentielle et législatives cette année.