Le premier tour des élections législatives se tient ce 11 juin 2017. Les investitures sont en cours pour les principaux partis.
Après sa victoire le 7 Mai dernier, Emmanuel Macron démissionne de la présidence d’En marche. Il laisse la place par intérim à Cathérine Barbaroux et le mouvement est rebaptisé La République en marche (LREM). Le parti politique souhaite disposer d’une majorité à l’Assemblée nationale pour faire passer ses réformes.
Un vœu qui fait son chemin au palais Bourbon. Tous les sondages mettent la formation centriste largement en tête des intentions de vote. LREM a fait quasiment un carton plein le week-end dernier dans les 11 circonscriptions des Français de l’étranger, dépassant les 50 % dans huit d’entre elles. Des sondages qui marquent également la chute des partis traditionnels.
Cette avance, selon les projections en sièges, pourrait permettre au mouvement présidentiel de disposer d’une très large majorité à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, dans la future Assemblée, le Parti Socialiste (PS) pourrait être clairement menacé par la France insoumise. Pour cause, la formation de Jean Luc Mélenchon apparaît en mesure de constituer un groupe, c’est-à-dire d’avoir au moins 15 députés. Un enjeu crucial pour le poids d’un parti au palais Bourbon.
Est-ce «le début de la fin» pour la formation du congrès d’Épinay et du président Mitterrand ? «Les partis politiques, ça ne disparaît pas comme ça. C’est une mémoire, c’est une culture. Il y a encore beaucoup d’élus, malgré tout, du Parti socialiste. Et surtout, il y a un espace politique, à mon avis, entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon», rappelle l’historien Rémi Lefebvre, spécialiste du PS.
Disposer d’un groupe, c’est aussi l’objectif du Front National (FN). Mais le FN de Marine Le Pen est de moins en moins assuré de pouvoir y parvenir. Pour être élu dès le premier tour, un candidat doit réunir la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix au moins égal au quart des électeurs inscrits.
Si aucun des candidats ne satisfait ces conditions, un second tour est organisé. Seuls peuvent se maintenir les candidats ayant réuni 12,5 % des électeurs inscrits. Si un seul candidat y parvient, les deux candidats en tête du 1er tour peuvent se maintenir. Au second tour, est élu le candidat arrivé en tête.
Renouvellement
Un vrai renouvellement s’annonce. Notamment avec l’entrée en vigueur de la loi sur le non-cumul des mandats. Ce désir de renouveau dont font part les électeurs, interdit d’être maire et député. La loi oblige ainsi 93 des 194 députés républicains et 51 des 280 socialistes dans le même cas à faire un choix entre les deux fonctions. 211 députés sortants ne se représentent pas, en raison notamment de la loi sur le non-cumul des mandats mais aussi des bouleversements politiques. La nouvelle Assemblée sera plus jeune, plus féminine et moins expérimentée.
Les 577 députés sont élus pour la 15e législature de la Ve République, jusqu’en 2022. Notamment selon le scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans chaque circonscription. Les candidatures devraient être déposées avant le 19 mai.