L’examen des modalités pratiques et la nature du soutien des pouvoirs publics étaient au centre d’une visite effectuée lundi 12 juin 2017 à la Maison d’Alice d’Angondjé au nord de Libreville par le Premier ministre.
A cette occasion, la taille de la délégation gouvernementale qui s’est déportée à la Maison d’Alice d’Angondjé, structure hospitalière spécialisée dans la lutte contre le cancer au Gabon, était en elle-même tout un symbole.
Conduite par le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, la délégation constituée du Pr Léon Nzouba, ministre de la Santé publique et de la Population, de Jean-Marie Ogandaga, ministre de la Fonction publique, de Mathias Otounga Ossibadjouo, ministre du Budget et des comptes publics, et de Francis Nkea, ministre des relations avec les institutions, est allée réaffirmer la détermination des pouvoirs publics à soutenir la lutte contre cette pathologie qui fait des ravages au sein de nombreuses familles.
Cette visite était l’occasion idoine d’examiner les modalités pratiques et la nature de l’appui que le gouvernement peut apporter à cette structure hospitalière qui accueille les malades atteints par le cancer. La visite guidée des locaux effectuée par M. Issoze Ngondet et sa suite a permis de mesurer l’importance de l’investissement dans la lutte contre la maladie.
Construite à l’initiative de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille, la Maison d’Alice accueille, prend en charge et forme les personnes atteintes du cancer, notamment du col de l’utérus et du sein. D’où l’intérêt affiché par le gouvernement pour accompagner cette initiative.
A la fin de la visite qui était précédée d’une réunion d’évaluation, deuxième du genre, les uns et les autres n’ont pas caché leur détermination à soutenir l’action humanitaire de la première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, qui ne cesse de s’affirmer comme un soutien de taille auprès de l’Etat en matière de lutte contre le cancer et plusieurs pathologies. Ils se sont exprimés en présence de Mme Simone Mensah, vice-présidente de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba.
«Le gouvernement est engagé dans un programme national de développement sanitaire. L’Institut de Cancérologie de Libreville qui travaille en étroite collaboration avec la Fondation Sylvia Bongo Ondimba reste un établissement phare dans la lutte contre le cancer. Il n’était pas normal que les agents qui y sont affectés n’aient pas un statut au vu de l’implication de la Maison d’Alice pour l’accompagnement des personnes atteintes de cette maladie et surtout l’effort que fait le gouvernement pour que ces personnes se retrouvent dans de très bonnes conditions. Vous savez qu’il n’y a de richesse que d’hommes et, il n’y a que des hommes pour soigner d’autres hommes. La Fonction publique doit être là en première ligne parce que les ressources humaines dont a besoin la Maison d’Alice doivent être de qualité, très bien formées et non des personnes qui viennent au petit bonheur de la chance», a lancé Jean Marie Ogandaga qui expliquait l’apport de son ministère dans cette convention.
Pour sa part, le ministre de la Santé a tenu à justifier cet appui de l’Etat à la Maison d’Alice. «Le gouvernement a une convention juridiquement reconnue avec la Fondation Sylvia Bongo Ondimba au même titre que nous avons une convention avec la Fondation Albert Schweitzer et l’hôpital de Bongolo. Ce sont des structures à but non lucratif qui doivent et bénéficient toujours du soutien de l’Etat. Le personnel sera mieux structuré avec la réforme hospitalière qui est en voie de ratification dont l’ordonnance est au niveau du Parlement», a rassuré le Pr Léon Nzouba.
Pour Mathias Otounga Ossibadjouo, «la Fondation Sylvia Bongo Ondimba est un instrument capital dans la lutte contre le cancer au Gabon. A ce titre, nous sommes tenus de l’accompagner parce que c’est plutôt elle qui soutient la politique publique en la matière. En plus, elle est une entité reconnue par l’Etat comme d’utilité publique qui a signé une convention avec l’Etat gabonais. Jusqu’en 2014, nous avions une dotation budgétaire dédiée qui a été suspendue à la demande expresse de la première Dame. Nous sommes en train de voir comment repositionner cette subvention parce que la Fondation, la Maison d’Alice et l’Institut de cancérologie abattent un travail important pour le compte de la santé publique gabonaise».
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