Une panique est survenue mercredi matin après l’annonce au sein de ce département ministériel d’une bombe.
La journée du mercredi au ministère de la Fonction publique a démarré par une ambiance inhabituelle. Cagoulés et armés jusqu’aux dents, des éléments de police y ont débarqué hier matin pour procéder à une opération de déminage après une alerte faisant état de la présence en ces lieux d’une présumée bombe.
Devant les regards médusés du personnel agglutiné au bas des manguiers, les fins limiers de la police n’ont trouvé qu’un fil trainant à même le sol de l’extérieur vers l’intérieur du bâtiment. La baie vitrée brisée au niveau du service central du courrier a davantage contribué à renforcer les soupçons des uns et des autres.
Faisant du coup penser aux déclarations faites vendredi dernier par Roland Désiré Aba’a Minko annonçant avoir déposé des explosifs à l’intérieur de plusieurs bâtiments administratifs qu’il pourrait faire exploser à tout moment.
Partagés entre peur et angoisse, les agents du ministère de la Fonction publique sont restés de longues minutes devisant sur la promesse de l’ancien candidat à la dernière élection présidentielle et soutien de Jean Ping, aujourd’hui incarcéré après sa maladresse de la semaine dernière.
Mais, la présence de Jean-Marie Ongandaga a permis de dissiper toute inquiétude et de remonter le moral des troupes. Le ministre de la Fonction publique, qui a assisté de bout en bout à l’opération, a distillé de la bonne humeur. En bon père de famille, il a distribué quelques amuse-gueule et du petit déjeuner comme pour réconforter les siens.
A la fin, aucun explosif n’a été trouvé. Les uns et les autres pouvaient alors regagner leurs services respectifs. Et le travail pouvait commencer. Toutefois, l’enquête diligentée par les forces de sécurité permettra de connaitre les contours de cette affaire et établir les responsabilités des uns et des autres.