En visite officielle le 25 juin en Afrique du Sud, le chef de l’Etat congolais n’a toujours pas précisé la date de la tenue du scrutin.
Joseph Kabila est depuis dimanche dernier en Afrique du Sud où il échange avec son homologue Jacob Zuma sur les questions commerciales, énergétiques et de développements des infrastructures. Cette rencontre qui intervient au moment où la République démocratique du Congo (RDC) est secouée par une grave crise politique a permis au président Joseph Kabila de rappeler que le dialogue est permanent dans son pays.
D’après le chef de l’Etat, ce dialogue est devenu un outil de gouvernance avec pour objectif justement, l’organisation de l’élection présidentielle. Une élection selon lui qui implique librement toutes les parties (partis d’opposition et société civile).
Cependant, Joseph Kabila confisque toujours le calendrier électoral. Le président de la République n’a pas donné de précision sur la date de la tenue de cette élection. La date du scrutin en RDC reste donc un mystère. On se rappel d’ailleurs qu’au cours d’une interview accordée par lui aux confrères du magazine Allemand « Der Spiegel », Joseph Kabila affirmait n’avoir rien promis en ce qui concerne l’organisation d’une élection cette année.
Pourtant, de vives voix s’élèvent à travers le pays pour une élection démocratique et transparente cette année. L’essentiel des violences qui secouent ce pays sont la conséquence de cette volonté du président de vouloir s’accrocher du pouvoir alors qu’il ne jouit plus d’un mandat légitime. La constitution lui interdit d’ailleurs de briguer un autre mandat car le dernier à expiré en décembre 2016.
C’est la raison pour laquelle, des milliers de Congolais résidant en Afrique du Sud se sont rassemblés à proximité de l’endroit où Joseph Kabila prononçait son discours pour manifester contre la visite d’un chef d’État qui n’est plus légitime.
Pour la diaspora congolaise en Afrique du Sud, les autorités de Pretoria ne devraient pas accueillir au nom du peuple congolais une personnalité illégitime, illégale qui ne jouit plus d’aucun mandat.
Le chef de l’État congolais ne s’est pas prononcé sur les violences au Kasaï, l’enquête sur les violations des droits de l’homme et même les évasions massives dans les prisons du pays. Il a juste salué les nombreuses années de coopération commerciale, énergétique et infrastructurelle entre la RDC et l’Afrique du Sud. Car sur le continent, l’Afrique du Sud est l’un des principaux partenaires économiques de la RDC.
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