Une feuille de route a été fixée le 17 juillet à Libreville au Gabon par l’Union Africaine, la communauté économique des États de l’Afrique Centrale et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.
Après l’accord de sant’Egidio, c’est l’Afrique qui entre dans la danse. Le continent souhaite un retour de la paix et la stabilité en Centrafrique. A cet effet, l’Union Africaine est accompagnée dans cette mission par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), ainsi que les gouvernements du Tchad, de l’Angola, du Gabon, du Congo et de la RCA qui ont signé une feuille de route pour la paix et la réconciliation en Centrafrique.
Déjà la feuille de route prend en compte les acquis de l’accord de paix de sant’Egidio. Il a été signé le 19 juin à Rome en Italie. Elle prend également en compte l’initiative de paix rédigée fin mai par les parlementaires centrafricains. Ainsi que les conclusions du forum de Bangui de 2015. Cependant, toute idée d’amnistie est écartée par cette feuille de route. Un véritable soulagement pour les observateurs centrafricains qui redoutaient l’abandon des charges contre certains chefs rebelles impliqués dans des tueries. Car faut-il le reconnaître, l’impunité en Centrafrique est une source de tension et un catalyseur de crise. Elle n’a jamais été une solution durable aux crises récurrentes en Centrafrique. C’est la raison pour laquelle le chef de la diplomatie centrafricaine, Charles Doubane a indiqué qu’une amnistie générale n’est pas envisageable.
L’opinion selon le ministre des affaires étrangères centrafricaine est contre l’amnistie tout comme le parlement. Les auteurs des crimes doivent en répondre. Le mécanisme judiciaire a déjà été mis en marche à cet effet notamment avec la création de la cour pénale spéciale (Cps) et une éventuelle cour pénale spéciale opérationnelle envisagée (Cpso) par l’Onu.