Le ciment ne sera plus importé au Gabon pendant deux. C’est le gouvernement qui a pris cette décision dans un arrêté du Premier ministre daté du 19 juillet 2017. L’idée est de favoriser la création d’emplois.
Cette mesure vise à la fois à réguler la commercialisation du ciment au Gabon, et à protéger le marché. le gouvernement vise donc à : valoriser la filière ciment et à protéger les investissements ; le maintien des emplois existants et la création d’emplois nouveaux en faveur des travailleurs locaux ; la protection du consommateur, du circuit de distribution et la préservation du pouvoir d’achat des ménages ; la mise en œuvre du programme d’industrialisation par les acteurs du secteur industriel et la création d’un tissu entrepreneurial industriel sur les chaînes de valeur de l’écosystème de la transformation industrielle la volonté d’assainir le circuit des importations du ciment.
« Cette mesure d’interdiction temporaire permettra de relancer le tissu industriel de la cimenterie, dans la droite ligne de la politique d’industrialisation du pays ». On peut lire dans le communiqué diffusé par le gouvernement qui explique également que cette décision d’interdire l’importation du ciment au Gabon pour une période de deux ans intervient après plusieurs mois de travail entre les acteurs du secteur public et ceux du secteur privé.
Pour le gouvernement, étaient à la manœuvre : le ministère de la Promotion des investissements privés, du Commerce, du Tourisme et de l’Industrie ; le ministère de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du développement, ainsi que le ministère des Mines.
En contrepartie de cette interdiction, les trois ministères ont signé un accord de suivi des engagements avec les producteurs locaux de ciment, définissant les engagements en termes d’approvisionnement du marché, de fiabilité du circuit logistique, de prix, de création d’emplois et de mise en œuvre d’un programme d’industrialisation moderne à l’échelle nationale.
L’Etat gabonais entend exiger les contreparties d’investissement liées aux facilités accordées. En cas de violation des obligations inscrites dans l’accord de suivi, le Gouvernement se réserve le droit, sans sanctions imposables à son encontre, de surseoir ou d’annuler cette décision.