Le porte-parole du gouvernement a qualifié le 24 juillet à Kinshasa d’amalgame et de provocation les révélations faites par des ONG faisant état d’enrichissement illicite de la famille présidentielle.
Depuis quelques jours, des organisation occidentales ont mis en lumière les biens de la famille Kabila. La dernière en date du 21 juillet est celle de l’Organisation non gouvernementale, Global Witness. On apprend de cette ONG britannique que le secteur des mines est le véritable pourvoyeur de fonds du régime Kabila. A en croire l’ONG, la corruption qui gangrène le secteur des mines a fait perdre à la RDC plus 750 millions de dollars entre 2013 et 2015. Le pays, bien que pauvre, regorge pourtant d’importants gisements de cuivre, cobalt, coltan, mais aussi le diamant et l’or.
Bien avant ce rapport, c’est l’agence financière américaine Bloomberg qui épinglait déjà Zoé Kabila, le frère cadet du président de la Républque. Ce dernier, selon Bloomberg, possède plusieurs sociétés exerçant dans divers secteurs d’activités dont le tourisme, les travaux publics et les mines. Un autre rapport du Putlizer center va plus loin en indiquant que plus de 13 membres de la famille Kabila y compris les mineurs détiennent des parts importantes dans 80 sociétés reparties dans le pays et à l’étranger.
Face à ces accusations, la réaction du gouvernement ne s’est pas faite attendre. Lundi, c’est le ministre Congolais des mines, Martin Kabwelulu qui est monté au créneau en indiquant que le rapport de Global Witness est une amalgame. Pour Martin Kabwelulu, la publication de Global Witness est une compilation d’amalgame des chiffres tirés du rapport publié par l’ITIE-RDC (Initiative pour la transparence des industries extractives) et d’un tas de données sur le président Kabila, faisant volontairement une lecture à l’envers des données.
S’agissant des révélations de Bloomberg sur Zoé Kabila, celles-ci sont fausses selon le ministre. Des revelations qui surviennent alors même que le président Kabila avait ordonné aux compagnies minières étrangères de rapatrier 40% de leurs recettes d’exportation, afin de permettre au gouvernement de compenser l’effondrement du franc congolais (Fc) par rapport au dollar américain.
Il faut préciser que depuis 2016, la monnaie congolaise a considérablement chuté. Le Franc congolais ( Fc) a perdu plus de la moitié de sa valeur en passant de 1200 Fc à 1700 Fc pour un dollars. Le pouvoir estime que ces revelations ne sont que des faussetés et une provocation ayant pour seul objectif exacerber d’avantage les tensions politiques.