Soupçonnée d’avoir agressé un top model dans un hôtel, la première dame du Zimbabwe, fait l’objet d’une plainte pour coups et blessures en Afrique du Sud.
Plusieurs sources affirment que le statut de première dame ne confère aucune immunité diplomatique à Grace Mugabe et elle peut être jugée comme n’importe quel citoyen.
La première dame du Zimbabwe aurait commis un incident qui se serait produit dimanche soir à Johannesburg dans le quartier huppé de Sandton et qui menace de perturber les relations diplomatiques entre les deux pays, Une photo circulant sur les réseaux sociaux montre la victime présumée avec une large coupure au milieu du front.
Dans sa plainte déposée mardi, la victime présumée assure qu’elle était avec des amis lorsque l’épouse du président zimbabwéen, qui se trouvait dans une chambre proche de la leur, est venue les agresser dimanche.
« On était tranquillement dans notre chambre et elle est arrivée pour nous frapper. J’ai le front ouvert. Je suis mannequin et je gagne de l’argent grâce à mon look », a raconté Gabriella Engels au quotidien sud-africain The Times.
Et une de ses proches d’ajouter que Mme Mugabe cherchait ses deux fils qui se trouvaient en réalité dans la chambre voisine. « On ne sait pas pourquoi elle est devenue si violente », s’est-elle étonnée !
Curieusement, Grace Mugabe n’est pas sous le coup d’un mandat d’arrêt. La police sud-africaine a dit ignorer où se trouvait celle qui est présentée comme possible successeur de son mari, Raison avancée, les négociations pour que le suspect se rende n’ont pas abouti, a déclaré le porte-parole de la police, Vishnu Naidoo qui a contredit son ministre qui avait imprudemment annoncé plus tôt que l’épouse de Robert Mugabe s’était présentée aux autorités.
Notons que l’Afrique du Sud est un allié du Zimbabwe qui refuse traditionnellement de s’immiscer dans la politique de son voisin. Le gouvernement zimbabwéen n’a pas immédiatement réagi mardi au dépôt de plainte contre Grace Mugabe, une affaire qui entache un peu plus l’image déjà très controversée de la première dame.
Présidente de la ligue des femmes de la ZANU-PF, le parti au pouvoir au Zimbabwe, et présentée comme une des favorites pour succéder à son mari à la tête du Zimbabwe, Grace Mugabe s’est retrouvée épinglée l’an dernier dans une affaire de diamants. Elle avait fait saisir des propriétés d’un homme d’affaires après un différend au sujet d’une bague de 1,35 million de dollars qu’elle lui avait commandée, avant de changer d’avis.
Toutefois, dans cette affaire, Grace Mugabe peut bien bénéficier de l’immunité présidentielle comme épouse de Robert Mugabe.