« Encore une fois, je demande à Frédéric Bitsamou de se rendre à la justice de notre pays, pour abréger les souffrances des populations innocentes ».
C’est en ces termes que le président congolais, Denis Sassou Nguesso, s’est exprimé mardi dans son message à la Nation à l’occasion de la célébration du 57ème anniversaire de l’indépendance de son pays.
Evoquant la situation dans le Pool, région voisine de la capitale Brazzaville, secouée depuis avril 2016, M. Sassou Nguesso, qui cumule plus de 30 ans au pouvoir, n’a pas hésité à attribuer ces violences et ces exactions à Frédéric Bitsamou, alias Pasteur Ntumi, et ses ex-combattants ninjas.
Au moins 138 000 personnes – soit plus de la moitié de la population de cette région – sont en détresse dans le Pool, et font face à des besoins humanitaires criants dans les domaines de la santé, la nutrition, la sécurité alimentaire, l’hygiène et l’assainissement notamment.
Le Chef de l’Etat s’est aussi prononcé sur la crise économique actuelle. Pour le président Denis Sassou Nguesso, la situation de son pays est préoccupante mais que le Congo n’est pas dans un désastre irréparable. Il a estimé qu’il n’y a ni faillite, ni banqueroute.
La crise sera surmontée, a-t-il affirmé. Reconnaissant que son pays connaissait des difficultés économiques « réelles, il juge que cette crise pouvait être surmontée. La dette publique du Congo – petit pays d’Afrique centrale (4,5 millions d’habitants), riche en pétrole – représente 117% du produit intérieur brut, selon le Fonds monétaire international (FMI) qui a affirmé récemment que le Congo lui avait caché une partie de sa dette.
Dans son message radiotélévisé, le président Sassou Nguesso a déclaré que son pays « connaît des difficultés réelles (…) Personne ne doit les dissimuler ». Ces difficultés au départ financières gagnent aujourd’hui le champ économique en général. La crise dans laquelle le Congo est plongé depuis 2014, avec l’ensemble des pays exportateurs des matières premières (…), continue encore de générer des effets néfastes.
Denis Sassou Nguesso fait remarquer que les recettes budgétaires et les investissements publics sont en baisse continue. Presque tous les secteurs de l’économie nationale sont touchés par la récession, a-t-il encore dit.