Des milliers de manifestants ont exprimé leur colère hier, vendredi. C’est pour protester contre le pouvoir de Yaoundé. Il s’agit principalement de deux régions anglophones.
L’une après l’autre, les principales villes des deux régions anglophones du Cameroun ont soudainement été prises d’un accès de colère.
« Ils revendiquent leur indépendance. C’est ce que souhaite la majorité, ce qu’on peut trancher avec un référendum. Où est le problème ? » explique Tasi Ntang Lucas, un enseignant à la retraite. Selon lui, quand on bloque l’évolution, une révolution est inévitable.
« Parce qu’il s’agit là de deux cultures différentes, ce que les Anglais appellent « cross-cultural difficulty »» argumente t-il. Pour cet enseignant à la retraite, « on peut avoir un Etat légal, et ne pas avoir un Etat légitime. Pendant longtemps, dans notre système, on est toujours en difficulté après chaque élection ».
En d’autres termes, fait-il observer, « il y a trop de suspicions, il y a trop de peur et on n’a plus confiance ». Il poursuit ses idées en soutenant que « les anglophones ont perdu confiance dans le gouvernement ».