Le ministre de la Communication, Alain-Claude Bilie By Nze fait une mise au point quant aux déclarations tendancieuses de la partie européenne sur la politique intérieure gabonaise.
Au lendemain de la 3e session du dialogue politique intensifié Gabon – Union européenne tenue le 17 octobre dernier à Libreville, le gouvernement par la voie de son porte-parole a tenu à indiquer sa bonne foi à participer à ces échanges. Selon Alain-Claude Bilie By Nze, ministre de la Communication, ces rencontres ouvertes à l’Organisation des Nations unies (ONU) qui peut assister en qualité d’observateur, portent sur des thématiques d’intérêt arrêtés de commun accord entre parties.
Les trois sessions ont ainsi permis aux participants de plancher sur la mise en œuvre des actes du Dialogue politique signé entre le pouvoir et l’opposition le 26 mai 2017; les réformes du processus électoral et les droits de l’Homme et notamment le traitement des violences postélectorales.
Pour l’Union européenne, l’ouverture d’une enquête internationale indépendante sur les violences postélectorales de 2016 reste salutaire. Mais, le gouvernement gabonais qui avait déjà anticipé sur la question tient à faire savoir que des démarches avaient déjà été menées dans ce sens.
«Il est à rappeler que le Gabon, qui est Etat partie à divers traités et conventions sur les droits de l’Homme, a déjà pris des mesures pour faire la lumière sur ces violences conformément à son cadre juridique. De plus, le Gabon a volontairement saisi la Cour pénale internationale, seule instance habilitée à mener une enquête internationale en la matière», note Alain-Claude Bilie By Nze.
Quant au dialogue politique initié par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, le gouvernement tient à rappeler à son partenaire que celui-ci a permis de poser les bases de la consolidation d’un climat politique apaisé et ne saurait donc admettre tout diktat étranger visant à remettre en cause les recommandations issues de cette grand-messe.
«Toute injonction extérieure qui ne serait pas susceptible de favoriser cet objectif n’est pas acceptable», précise le ministre de la Communication. Tout en attachant le plus grand prix au dialogue politique intensifié avec l’Union européenne, le Gabon, Etat souverain, s’oppose à toute ingérence étrangère.
«Au cours des prochaines sessions de ce dialogue, toute déclaration tendancieuse et non corroborée ne sera pas de nature à créer les conditions d’une discussion ouverte et constructive», a conclu Alain-Claude Bilie By Nze.