Le Parti Démocratique Gabonais tente de se remettre timidement en place. Les conseils provinciaux démarrés au cours du mois d’octobre se sont achevés par de nombreuses irrégularités observées et décriées par les principaux responsables du PDG au moment des élections internes dans la plupart des provinces.
Sans vider les contentieux relatifs aux nombreux recours introduits auprès du secrétariat général du parti, à l’issue des élections internes, on annonce la tenue du prochain congrès national du PDG au mois de décembre prochain à Libreville.
Seulement, ce rendez-vous a été avancé de quelques jours. Il se tiendra désormais les 9 et 10 décembre 2017, au lieu des 16 et 17 décembre comme annoncé il y a plus d’un mois. Il va s’en dire que tenir le congrès voudrait simplement signifier que les élections pour le renouvellement des instances du parti et de son personnel politique appartiennent désormais au passé. Est-ce à dire que le secrétariat général ignore ces recours ? Les tensions sont de plus en plus perceptibles en attendant le congrès de Libreville de décembre prochain.
Officiellement, le secrétariat exécutif n’a pas donné d’explications sur le changement du qualificatif de ses prochaines assises dont les préparatifs ont été lancés il y a plusieurs semaines avec l’organisation de douloureux conseils provinciaux à travers le pays. Le congrès du Parti démocratique gabonais (PDG) sera finalement un congrès ordinaire et non un congrès extraordinaire, et sa date a été avancée par le secrétariat exécutif.
Par ailleurs, l’on ne peut comprendre que certains acteurs politiques veuillent faire passer les dirigeants du PDG comme ceux qui veulent détruire le parti créé par Omar Bongo. Ils veulent pousser d’avantage à la faute. L’on sait, conformément à l’article 70 des statuts du PDG, le congrès se tient tous les 5 ans. Or, le prochain congrès ordinaire du parti, après celui de 2013, aurait dû se tenir l’année prochaine. Pendant que les discussions se font au parti, il y a ceux qui pensent déjà aux législatives d’avril 2018 et à la présidentielle de 2023. Et, Ali Bongo Ondimba risque d’avoir comme adversaire de taille, un candidat issu de son propre camp politique.
Pourquoi ce changement ? Le parti au pouvoir aurait-il changé ses statuts entre temps ? Ou est-ce une façon de prendre de l’avance pour mieux préparer les législatives annoncées pour avril 2018 ? Difficile à dire.
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