Lors de son interview hier sur France 24 et RFI, le président de la république Equato-Guinéenne, Obiang Nguema a affirmé avoir en sa possession des éléments de preuves impliquant des réseaux français d’influence. Ils seraient la source de financement de la tentative de coup d’état qui a eu lieu en Guinée Equatoriale à la veille des fêtes de Noël.
La Guinée Equatoriale possède des éléments de preuve impliquant directement des réseaux français d’influence dans la tentative de putsch qui s’est terminée en affrontement armée à la frontière entre la Guinée Equatoriale et le Cameroun.
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C’est ce qu’a affirmé le Chef de l’Etat sur les ondes de RFI ce mercredi. Toujours selon lui, ce réseau français a effectué le recrutement de mercenaires tchadiens et centrafricains, les a armés et a financé toute l’opération. Le Chef de l’Etat Obiang Nguema a dit ne pas être en mesure d’affirmer si Idriss Deby, le Président tchadien, était impliqué ou non dans cette tentative de déstabilisation. Ou même si il était au courant de l’opération. Dans tous les cas, Malabo a capturé parmi les mercenaires, un ancien haut gradé de la garde républicaine tchadienne.
Comme une odeur de services secrets français
Le modus operandi utilisé pour cette tentative de déstabilisation est très similaire à celui utilisé par les services secrets français. Le terme « réseau français d’influence » utilisé par le Chef de l’Etat équato guinéen, pourrait être un code diplomatique pour ne pas citer directement une entité française. Même si à ce jour, aucune preuve directe ne permet d’impliquer directement le gouvernement français dans cette affaire.
Tout d’abord le financement. La Guinée Equatoriale a été en mesure de remonter sa piste jusqu’à certaines personnalités françaises. Certainement pas politique. Ensuite le recrutement de mercenaires et l’utilisation de plateforme de pays « ami » tel que le Tchad. Ce qui permet d’effacer les traces de l’origine du coup, et surtout d’accuser quelqu’un d’autre en cas de fiasco.
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Enfin, il faut rappeler la forte proximité entre le Idriss Deby et les services secrets français et ses réseaux français. Il y a entre eux des accords tacites, non écrits de protection mutuelle, et de relations personnelles fortes avec certains agents. A tout cela, il faut rajouter l’implication de mercenaires centrafricains. L’opération Sangaris a permis aux services français de tisser des liens étroits avec certains groupes armés sur place. Seul une entité de type DGSS aurait été capable de lier des mercenaires d’origine aussi différentes et capables de les manager. Mais à ce jour, aucun élément de preuve, directe, ne permet d’étayer toute cette thèse. Comme quoi le travail a été bien fait.
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