Après le coup d’État manqué de décembre, les rapports entre le pays d’Obiang Nguema et Touadéra sont devenus froids. Le gouvernement camerounais joue les médiateurs.
Depuis le coup d’État manqué du 24 décembre dernier, les rapports entre la Guinée équatoriale et la République Centrafricaine sont devenus tendus. Il faut dire que la Guinée équatoriale en veut sérieusement à la Centrafrique parce que plusieurs ressortissants centrafricains figurent parmi les mercenaires arrêtés.
Bien plus, un proche du président Centrafricain Faustin Archange Touadéra, également aux arrêts, faisait partie du complot contre la Guinée Equatoriale. Il s’agit de Hamed Yalo, un homme d’affaires centrafricain qui aurait même recruté les mercenaires centrafricains impliqués dans le coup d’État.
Le Cameroun a joué un rôle majeur dans cette affaire. Rappelons que c’est grâce aux services de sécurités et de renseignement camerounais que le président Téodoro Obiang Nguema Mbasogo n’a pas été renversé. D’ailleurs, lui même l’a reconnu au cours de son récent entretien avec les confrères de France 24. Même si les autorités équato-guinéennes affirment avoir déjoué le coup d’État à Malabo, leur chef d’État par contre reconnait avoir été sauvé par Paul Biya.
Raison pour laquelle le gouvernement camerounais joue un rôle de médiation, d’intermédiaire entre les deux pays dans le but d’apaiser les tensions. Depuis mi-janvier, les membres des gouvernements des deux États sont dépêchés à Yaoundé pour normaliser les relations entre leurs pays respectifs. Ainsi, le ministre des affaires étrangères de la Guinée équatoriale, Agapito Mba Mokuy a rencontré le chef de la diplomatie camerounaise, Lejeune Mbella Mbella.
Il y quelques jours encore, trois ministres Centrafricains ( Défense, justice, sécurité) ont également rencontré à Yaoundé le ministre des relations extérieures pour les mêmes raison. Même si le président Faustin Archange Touadéra s’était rendu au lendemain de la tentative de Putsch chez son homologue Obiang Nguema, la situation reste tendue.
A en croire des sources, Malabo soupçonnerait Bangui d’avoir été au courant de l’implication des mercenaires centrafricains mais n’aurait rien fait.