Une enquête des confrères du quotidien le Monde Afrique vient de révéler un vaste réseau de surveillance mené depuis 2012 par la Chine au siège de l’Union Africaine.
Après le vaste scandale d’espionnage planétaire par les États-Unis révélé en 2013 par le consultant de la NSA Edward Snowden, voici le tour de la Chine. Selon le journal le monde, la Chine ayant construit le siège de l’Union Africaine, y a installé un dispositif informatique destiné à espionner les conversations secrètes des chefs d’État lors des sommets, ainsi que toutes les autres activités menées par l’organisation continentale.
En effet, le Monde Afrique indique que depuis 2012, Pékin a truffé des micros dans les bureaux et salles de conférences. Bien plus, les Chinois ont ont trafiqué les serveurs informatiques de l’organisation ce qui par conséquent rend les échanges entre les chefs d’État africains et leurs délégations compromis du fait des failles importantes dans la sécurité. Mais le pot aux roses qui n’a que trop duré (cinq ans ) a été découvert en janvier 2017.
Les informaticiens de l’Union Africaine ayant constaté une saturation des serveurs entre minuit et 2 h du matin, ont voulu en savoir plus. Les enquêtes menées ont révélé que la saturation des serveurs était due aux transferts massifs de données internes de l’UA vers les serveurs chinois hébergés à Shanghai en Chine. Des Backdoors volontairement laissé permettaient aux services secrets chinois d’avoir libre accès discret à la totalité des échanges et activités internes de l’UA.
Ces informations, note le journal français, transitant par le siège de l’UA étaient cryptées et ne passaient pas par l’opérateur public éthiopien de télécommunications. A la découverte de ce vaste réseau d’espionnage, l’Union Africaine est restée discrète que de passer à l’offensive diplomatique.
Elle a même remercié la Chine pour avoir construit un joyau architectural impressionnant qui est le siège de l’UA. Mais en coulisse, les services de l’UA, après avoir limogé les ingénieurs chinois en service de maintenance au siège, ont procédé au déploiement d’une nouvelle architecture informatique indépendante de celle de la Chine.
Ces révélation qui surviennent au moment où l’UA tient son sommet interpellent davantage les chefs d’État africains sur les enjeux de la cybersécurité. La Chine, en construisant le siège de l’Union africaine, a profité pour installer des micros dans les mûrs et sous-sol. Même le système informatique offert par lui doit être changé.
Rappelons qu’au sommet de juillet 2017, les services algériennes et éthiopiennes avaient découvert des micros placés sous les bureaux et dans les murs. Il faut souligner que l’UA n’est pas seulement la cible d’espionnage chinois. A en croire Edward Snowden, plusieurs pays occidentaux s’illustrent par des actes similaires à l’égard de l’organisation continentale. Parmi ceux-ci les services secrets britanniques. Des faits qui doivent obliger l’Afrique a décoller et ne plus être dépendante, ni même la victime des pays occidentaux et asiatiques, mais quand alors?