Le ministre de l’économie est sorti de sa réserve récemment à Libreville pour dénoncer ce qu’il qualifie de mensonge du groupe français qui affirme qu’il était au courant de la pollution de l’entreprise pour avoir siégé au conseil d’administration de la SEEG en qualité de représentant de l’État.
L’Affaire Veolia-État gabonais n’a pas cessé de faire parler d’elle. En effet, depuis que l’État a mis fin au contrat de concession qui le liait à Veolia, le groupe français s’illustre par des accusations à l’endroit de certaines autorités gabonaises parmi lesquelles, le ministre de l’économie, Régis Immongault.
Seulement, à chaque offensive menée par l’entreprise française, le gouvernement gabonais réagit par une contre offensive. Le bal de ces contres offensives a été ouvert par le porte-parole de la présidente du Gabon, Ike Ngouoni suivi de celle du ministre de la communication, Alain-Claude Bilié By Nze. Cette fois-ci c’est le ministre de l’économie, Régis Immongault, qui est monté au créneau.
Il est accusé par l’entreprise de connaître les réalités de la SEEG pour avoir siégé au conseil d’administration comme représentant de l’Etat. En d’autres termes, le ministre de l’économie était au courant de la pollution des sites de la SEEG mais n’a rien fait. Selon Veolia, le ministre de l’économie a été présent depuis 1997 au conseil d’administration de la SEEG.
Veolia affirme que Régis Immongault en tant que représentant de l’État tout comme les autres instances publiques faisant partie du secteur de l’eau et de l’énergie et même de l’environnement n’ont jamais relevé les dégâts environnementaux dont on impute la responsabilité à l’entreprise aujourd’hui. Par ailleurs, Veolia fait savoir que La SEEG a été soumise régulièrement à des audits ces dix dernières années.
Face à ces allégations, Régis Immongault a apporté sa version des faits. Si le patron de l’économie gabonaise ne nie pas avoir représenté l’État au conseil d’administration de la SEEG, il laisse entendre que cela n’a duré que deux ans, soit de Mi 2007 et mi 2009, et non depuis 1997 comme laisse entendre Veolia.
Par ailleurs, le membre du gouvernement explique que durant les deux années au cours desquelles il a siégé au conseil d’administration de cette entreprise, il n’y a jamais eu d’examen sur les activités de pollution de la SEEG. Par conséquent, Régis Immongault fait savoir que Veolia qui est aux abois ne fait que proférer des mensonges sur sa personne.