Les relations souvent marquées par les hauts et les bas mêlées à des sauts d’humeur entre Paris et Kigali seraient-elles en voie de normalisation ?
La question taraude tous les esprits à l’occasion de la visite d’Etat qu’effectue le président rwandais par ailleurs président de l’Union Africaine (UA), Paul Kagame, dans la capitale française. Et les signaux vers une normalisation ne font aucun mystère d’un tel réchauffement.
Ses déplacements en terre française sont souvent très médiatisés et attirent beaucoup de curiosité compte tenu du tempérament parfois impulsif de l’homme.
L’agenda du président rwandais, Paul Kagame, dans la capitale française s’annonce chargé.
Outre des rencontres avec le monde de la technologie, un tête à tête a eu lieu ce mercredi avec son homologue français Emmanuel Macron.
La dernière visite de Paul Kagame dans la capitale française remonte à 2015 dans le cadre d’une réunion de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
Cette rencontre fut fortement mouvementée et donna lieu à des affrontements entre anti et pro Kagamé qui s’étaient livrés à des manifestations heureusement maitrisées par la police.
Son tête à tête avec le chef de l’Etat français a connu la participation d’un panel d’acteurs de premier plan du secteur de l’univers numérique dont Mark Zuckerberg, patron de facebook.
Plusieurs hommes d’affaires dont le Soudanais Mo Ibrahim, président de la fondation éponyme, et le Nigérian Tony Elumelu sont également de la partie.
Cette rencontre sera marquée du sceau de la coopération dans le domaine économique et du rôle que les technologies pourront jouer dans le développement économique du continent africain.
Il est prévu pour demain jeudi, la visite du salon où six pays africains dont l’Afrique du Sud, le Maroc, le Nigéria, le Rwanda, le Sénégal et la Tunisie exposent dans un pavillon.
Autre dossier à avoir également été évoqué au cours de l’entretien bilatéral de ce mercredi après-midi, l’éventualité d’une candidature de la ministre rwandaise Louise Mushikiwabo qui envisage de se porter candidate au poste de secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) lors de l’élection prévue au cours du XVIIème sommet qui aura lieu le 11 et 12 octobre prochain à Erevan (Arménie).
A cette occasion, elle affrontera l’actuelle secrétaire générale Michaelle Jean.
L’information semble de plus en plus avoir cours dans les milieux haut placés à Paris et dans deux pays africains influents membres de l’OIF.
Ce scénario qui semble bénéficier du soutien de l’Elysée serait-il annonciateur d’une normalisation des relations parfois tendues entre ces deux capitales ? Tout porte à le croire.
