Les prochains jours s’annoncent radieux pour les Librevillois qui vont voir leur ville reprendre fière allure à la faveur d’un plan d’urgence visant à faire la guerre l’insalubrité.
Le mercredi 23 mai 2018, ambiance inhabituelle à la décharge publique de Mindoubé. Ce site vers lequel convergent toutes ordures des populations vivant à Libreville a accueilli un visiteur pas ordinaire.
Le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Brice Laccruche Alihanga, qu’entouraient les directeurs généraux des sociétés en charge du ramassage des ordures, dont AGLI, Clean Afriac et Averda, y a effectué une visite pour « s’imprégner de la situation sur ce site qui accueille en temps normal 600 tonnes de déchets par jour ». Il a agi sous les instructions du président de la République.
Si vous demandez à n’importe quel Librevillois de choisir entre les mots salubrité ou insalubrité pour décrire au mieux ce qui caractérise sa ville, personne n’hésiterait un seul instant à opter pour le terme insalubrité.
Ceci est d’autant vrai que par le temps qui court, le phénomène des montagnes d’immondices qui jonchent les rues fait partie du lot quotidien des habitants de Libreville.
La situation semble s’enliser au fil de temps et fait perdre à Libreville sa fière allure d’antan. Les populations ne savent plus à quel saint se vouer et tombent du coup dans la résignation.
Le passage des véhicules d’Averda ou de Clean Africa n’est plus régulier. Il faut attendre deux voire trois semaines pour enregistrer le ramassage des déchets.
C’est justement dans le souci de mettre fin à cet état des choses que le président de la République a dépêché son alter ego sur place pour aller toucher du doigt.
Pour le chef de l’Etat, la situation doit être résolue rapidement. Du coup, les opérateurs intervenant dans la chaine se sont accordés sur le lancement d’une opération d’urgence financée par l’Etat.
Dans l’immédiat, l’opération d’urgence démarre dès aujourd’hui. Cette première phase qui s’étendra sur 10 jours vise à assurer le retour à la normale dans les plus brefs délais du rythme de ramassage des ordures.
Précision de taille, « AGLI et Averda verront leurs capacités de collecte renforcées avec l’appui financier de l’Etat pour attendre un rythme de 1000 tonnes/jour ». Ce n’est pas tout. Parallèlement, Clean Africa a été chargée de conduire les travaux qui permettront de faciliter l’accès à la décharge de Mindoubé.
A long terme, le plan d’urgence devrait être complété « d’un plan d’action global en vue de résoudre de manière pérenne le problème de gestion des déchets dans la capitale ». Qu’est ce qui va changer par rapport à ce qui se fait habituellement ?
Morceaux choisis : « La solution devrait intégrer la construction d’un nouveau site de décharge aux normes et un dispositif de valorisation des déchets effectif » conformément à l’approche de l’engagement environnemental du chef de l’Etat.
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