Pour les partisans de l’ancien président du Sénégal, Abdoulaye Wade, la situation politique est marquée par la volonté manifeste de Macky Sall. Il veut organiser coûte que coûte un holdup électoral et de s’assurer ainsi une réélection impossible.
Macky Sall vient de promulguer la loi de modification de la Constitution pour que celle-ci puisse intégrer notamment un système de parrainage dont personne ne veut. Il tente aussi de modifier la loi électorale, en faisant fi de la Constitution, pour écarter certains candidats. Bien que ne se sentant pas concerné, le candidat du PDS étant déjà inscrit sur les listes électorales, mais par solidarité avec tous les autres candidats qui pourraient être concerné, le PDS ne saurait accepter cette forfaiture.
Il engage toutes ses forces pour la restauration de la démocratie et la tenue d’une élection présidentielle transparente et sincère. Le PDS se félicite que les partis de l’opposition comme les mouvements citoyens soient unis pour lutter contre la forfaiture. Il se félicite que le Front démocratique et social de Résistance Nationale (FRN) décide d’organiser le Vendredi 13 Juillet une grande manifestation à Dakar, à l’intérieur du pays et dans la diaspora.
Le PDS demande à ses militants, à ses structures et aux mouvements de soutien de se mobiliser pour faire de cette journée un succès. Il faudra ensuite, à partir de ce succès, organiser une mobilisation permanente, toujours plus, forte pour le respect de la Constitution et une élection présidentielle honnête. On peut lire dans le communiqué que le parti a publié.
Ainsi, le parti démocratique sénégalais s’approprie le mémorandum de l’opposition et exige, aujourd’hui plus que jamais, avec elle, le minimum pour la démocratie. Ses libéraux demandent un audit du processus électoral ; un accès permanent au fichier électoral ; une distribution immédiate et publique des cartes biométriques CEDEAO et la désignation d’une Autorité Consensuelle pour prendre en charge les élections.
Outre cela, le Comité Directeur se félicite du combat à l’Assemblée Nationale des députés de l’opposition, notamment de ceux du groupe « Liberté et Démocratie», pour leur engagement dans l’hémicycle et hors de l’hémicycle, face à ceux qui ont transformé l’Assemblée nationale en une assemblée croupion pour assurer à Macky Sall une réélection impossible et l’élimination de ceux qui sont susceptibles d’être de sérieux concurrents.
Le Comité Directeur a tenu à féliciter les militantes et militants ainsi que les mouvements de soutien pour leur mobilisation et l’accueil enthousiaste qu’ils ont réservé à la délégation du parti qui, dans le cadre de la tournée nationale, a tenu des réunions et des meetings avec toutes les structures et mouvements de soutien sur l’ensemble du territoire national.
Cette tournée nationale, ordonnée par le frère Secrétaire Général National, Me Abdoulaye WADE et organisée par le Comité Directeur, a démontré la vitalité de notre parti, ses énormes capacités de mobilisation dans les circonstances les plus difficiles et la ferme détermination de ses militants, sympathisants et mouvements de soutien,à en faire l’outil de la victoire du peuple sénégalais contre l’incompétence d’un pouvoir soumis aux intérêts étrangers et préoccupé par les seuls intérêts de sa famille, de ses amis et de son clan.
Concernant le cas Karim Wade, les partisans d’Abdoulaye Wade laissent entendre que « Karim Wade est déjà inscrit sur les listes électorales, comme cela avait été reconnu par le Ministre de la Justice de l’époque Sidiki Kaba commentant la portée de l’arrêt de la CREI, comme cela avait été explicitement exprimé dans les lignes de l’arrêt de la CREI, revêtu par-là même de l’autorité de la chose jugée ».
« Les déclarations politiciennes et les élucubrations des ministres Aly Ngouille Ndiaye, Ministre de l’intérieur et Ismaïla Madior Fall, Ministre de la justice,qui, visiblement, ignorent le principe de la chose jugée et celui de la non-rétroactivité des lois, ne sont que des soubresauts d’un pouvoir finissant en plein désarroi » renseigne le communiqué.
Abordant la situation économique et sociale, le Comité directeur dénonce l’échec total de la dernière campagne agricole en dépit des statistiques visiblement truquées publiées par le gouvernement.
Les travailleurs du monde rural n’ont pu écouler leur production et l’Etat a échoué à mettre en place un dispositif pour l’achat des graines.
Avec l’installation en cours d’un bon hivernage, la désolation des paysans est totale.
« La FAO, l’UNICEF et le PAM ont tiré la sonnette d’alarme sur la famine qui s’installe au Nord du pays et qui toucherait plus d’un million de personnes dans le monde rural.A ce propos, le PDS dénonce l’absence de réaction du gouvernement qui, comme toujours, n’a pas anticipé sur les moyens et les ressources à mobiliser pour faire face à cette situation », disent-ils.