L’ancien Premier ministre, Jean-François Ntoutoume Emane est convoqué le 12 septembre à la Direction générale des Contre-ingérences et de la sécurité militaire, communément appelée B2, dans le cadre d’un scandale financier.
Principal signataire de la convention sur la construction du Grand Marché de Libreville (GML) d’un coût de près de 27 milliards de francs cfa avec le groupe suisse Webcor, Jean-François Ntoutoume Emane est convoqué en sa qualité d’édile de la commune de Libreville à l’époque.
De sources proches du dossier, cette affaire met en cause plusieurs personnalités du pays. Elle annonce aussi la mise en branle d’une procédure judiciaire en l’encontre des personnalités faisant partie prenante à la signature de cette convention. Condamné par la Cour internationale d’arbitrage de Paris pour avoir rompu en 2013 ce contrat, l’Etat gabonais a été obligé le 23 juin dernier de payer les dommages et intérêts à la société Webcor.
Aujourd’hui, la capitale gabonaise est privée d’un espace commercial moderne. Comme beaucoup d’autres projets au Gabon, rien n’est jamais sorti de terre. Un investissement qui va bientôt livrer toute sa vérité. Après l’interpellation de son fils Albert Ntoutoume Emane, le 31 août dernier pour les faits d’association de malfaiteurs, escroquerie en bande organisée et corruption active, le tour revient à son père.
«Monsieur Jean-François Ntoutoume Emane demeurant à Libreville, est convoqué, le mercredi 12 septembre 2018 à 15h00 à la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire, sise à Bellevue 2, pour affaire le concernant», indique la convocation.