Les suspects ont été appréhendés en possession d’un squelette humain le weekend dernier à l’Est, une région où le phénomène est en recrudescence.
Six personnes ont été interpellées en possession d’un squelette humain le weekend dernier à Batouri, ville située dans la région de l’Est du Cameroun. Les suspects ont été appréhendés par la gendarmerie alors qu’ils se préparaient à vendre leur colis macabre à un client pour la somme de 10 millions de francs Cfa.
Il faut dire que le trafic d’os humains est en recrudescence dans le pays, notamment dans cette région frontalière de la République centrafricaine. En début d’année, des trafiquants d’ossements humains présumés ont été interpellés à Bertoua, la capitale régionale de l’Est, au moment où ils essayaient de quitter précipitamment la ville.
En janvier 2018, deux autres étaient interpellés à Garoua-Boulaï, une localité de la région, avec un carton contenant des parties d’un corps humain. En 2012, trois étudiants de l’université de Soa à Yaoundé, la capitale, étaient arrêtés à Djoum, toujours à l’Est, avec en leur possession une valise pleine de restes humains.
Ces ossements seraient prisés pour la fabrication de médicaments traditionnels, ou utilisés pour des rites mystiques. Face à l’ampleur du phénomène, les autorités administratives locales prescrivent désormais que les tombes soient «plus profondes» pour que les corps soient à l’abri des profanateurs de sépultures, et que les «cimetières soient gardés par des vigiles».