Grâce aux efforts du gouvernement gabonais en vue de stabiliser le cadre macroéconomique, le pays n’est plus en situation de crise. Le constat est du Fonds monétaire international (FMI) au terme dune mission d’une semaine au pays de Léon Mba.
La mission qui a commencé le 24 avril visait à faire le point de l’exécution du Programme économique du Gabon au 1er trimestre 2019. « Ce que l’on peut retenir, c’est que l’économie gabonaise se porte bien et beaucoup de progrès ont été réalisés », a noté avec satisfaction Boileau Yeyinou Loko, qui a piloté cette mission du FMI.
Des reformes courageuses
Au nombre des reformes qui valent au Gabon ce bond en avant, la maîtrise des dépenses publiques et la réforme en profondeur de l’Etat, la mise à la retraite systématique des agents et contractuels ayant atteint l’âge limite, la suppression des doubles perceptions de rémunération par les agents publics.
La suppression des rémunérations des Présidents de conseil d’administrions (PCA) des établissements et sociétés publiques, la réduction du nombre des agences, la diminution du train de vie de l’Etat entre autres. Du coup, le Produit intérieur brut (PIB) qui était de 0,8% en 2017, est passé à 2,8 % en 2018 et est attendu à 3,9 % en 2019.
Alors que les syndicats qui ont défilé le 1er mai ont réclamé l’annulation des mesures et dénoncé un coup dur, les autorités elles semblent encouragées par l’institution monétaire et ne devraient pas lever le pied de l’accélérateur. En tout cas pas de si tôt. « Si le dialogue social doit être ouvert avec les syndicats, il faut qu’il soit constructif car le pays a encore besoin de vraies réformes pour assurer son avenir », a averti le président Ali Bongo Ondimba.