L’image est assez parlante. D’un côté, Ali Bongo Ondimba reprend du poil de la bête, le voilà désormais qui distille les instructions susceptibles de faire mener à bien les réformes impulsées, ou enchaine par les audiences avec des acteurs majeurs de Landerneau politique national, de l’autre on assiste à un déferlement nauséabond contre son Directeur de cabinet. Simple coïncidence ou nouveau palier d’un plan répondant au schéma de la politique de la « terre brûlée » ou de « mise à sac » du pays ourdi de longue date ? Question pour un champion !
Domaine par excellence dans lequel l’imprévisibilité reste une donne majeure qui en fonde tous les mystères, rien d’étonnant qu’en politique tous les coups soient permis.
L’actualité politique nationale de ces derniers jours est fortement colorée par deux faits majeurs que sont la reprise progressive des audiences au Palais du Bord de mer par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, et la croisade abjecte via les réseaux sociaux contre Brice Laccruche Alihanga, son directeur de cabinet. Curieux non ?
A en croire ce que nous en dit Machiavel, maître dans l’art, dans le Prince, avant de penser au complot qui pourrait être ourdi par le camp adverse, il est toujours de bon aloi de s’assurer d’abord que le loup ne se cacherait pas au sein de sa propre bergerie. Vigilance orange!
Si ce genre d’attaques contre le DC ne datent pas d’aujourd’hui, l’homme étant devenu le déversoir public de toutes formes de haine et d’anathèmes depuis sa nomination à ce poste en août 2017, il y a cependant lieu de s’interroger sur les motivations qui se cacheraient derrière ce nouveau feuilleton de lynchage et surtout qui en sont les auteurs au moment où le palais du Bord de mer respire de nouveau au rythme d’un regain d’activités, signe d’un retour quasi définitif à la normale.
Sans établir de manière franche un quelconque lien, l’on note tout de même pour s’en étonner qu’il a fallu voir la reprise progressive du service par le chef de l’Etat qui s’impose en véritable maître du Capitole pour observer comme par enchantement la remontée des odeurs des égouts visant à vouer aux gémonies son directeur de cabinet.
S’agit-il d’une simple coïncidence des faits, comme cela peut certes arriver, ou c’est plutôt la manifestation d’un agenda « aux relents sordides » planifié de longue date ? Là se cache en effet le lièvre !
Comble d’ignominies, il n’y a qu’à voir la nature puérile des flèches décochées derrière ces burlesques manipulations. Un acte de mariage qui s’invite dans un débat politique !
Que signifie et quel sens faudrait-il donner à l’exhibition des actes de mariage des géniteurs du directeur de cabinet du président sur la place publique du moment que la politique est et reste un combat d’idées ? Que veulent-ils insinuer, les auteurs de ces sordides initiatives ?
Cela prouve à suffisance à quel point la vacuité gangrène dangereusement la caste de nos soi-disant érudits politiques tapis dans l’ombre.
Pourtant, vouloir s’accrocher sur un simple acte de mariage pour vilipender le DC ne s’apparente en rien à la fulgurance ou à n’aucune flamboyance dont ils prétendent se faire prévaloir. A la limite, c’est même rétrograde et dégradant !
De là à croire que les pourfendeurs de BLA sont passés sous les fourches caudines et n’auraient plus d’arguments à faire valoir sur le terrain de la dialectique ? On serait en droit de le penser !
Contre tout le tissu de manipulations qu’ils ont ébruitées au sujet de la santé du chef de l’Etat sur la toile, l’imprévisibilité est venue dicter sa loi. Et toc, plus qu’un revers inattendu, il y a là matière et occasion de flairer de quoi demain sera fait !
Ali Bongo Ondimba tient de nouveau les manettes. Et ça, par la clairvoyance de son directeur de cabinet à qui l’on tient à faire payer sa loyauté et sa fidélité vis-à-vis de son mentor ? Voyons !
Voilà le prosaïque et ubuesque débat que l’on tente de vouloir servir aux Gabonais qui ne peuvent en avoir cure à travers.
Tout le monde le sait, nombreux ont voulu profiter de la convalescence du président, les uns pour la mise à sac en règle du pays, les autres pour parvenir au sommet du Capitole.
Ils ont redoublé d’intensité et multiplié les messes noires tendant à rendre ingouvernable le pays.
Ces acteurs de mauvais augure, il y en a eu et il y en a toujours de tous poils et de tout acabit. Certains au sein des camps ou des clans, d’autres faisant les taupes au sein des administrations parfois même dans le PDG avec des relais bien sûr dans les rangs de l’opposition.
Aujourd’hui, leur rêve s’est envolé en fumée grâce à l’intrépidité dont a fait preuve le DC qui a agi en vrai cerbère.
L’on comprend dès lors que c’est presqu’avec l’énergie du désespoir qu’on tente de vouloir s’essuyer les pieds contre sa personne. C’est cela faire la politique de la terre brulée !
Qu’on se le dise net et clair ! Un jour à l’autre, le Gabon aura droit à son alternance. Vœux légitime de tout un peuple. On en voit déjà au demeurant certains contours grâce au passage de témoin intergénérationnelle matérialisée par l’égalité de chances avec en prime la montée en puissance des jeunes dans les postes de responsabilités. Un petit pas certes mais un pas majeur qui est annonciateur d’une ère nouvelle. Elle-même porteuse des germes d’une alternance graduelle au niveau du top management, du leadership et des pratiques de gestion fruit d’un changement de paradigmes.
Mais, cela ne saurait être par les faits de la félonie, des coups en bas de la ceinture ou sous l’emprise d’un diktat imposé par des mains extérieures, mais cela se fera grâce aux idées constructives des acteurs politiques responsables qui feront preuve d’une offre politique empreinte de fraicheur, digne d’intérêt et porteuse d’espérance.
Si la parole est d’argent, qu’on n’oublie pas que le silence est d’or. Et pour rejoindre Sénèque, celui qui ne peut se taire ne sait pas parler.
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