Depuis deux mois, le fonds Meridiam et le groupe singapourien Olam ont commencé les travaux d’extension du port de Nouakchott, sans attendre le closing du financement, bouclé la semaine dernière.
Détenue par Olam et Meridiam, la joint-venture Arise Mauritanie a lancé cet été les travaux de développement d’un nouveau terminal à conteneurs sur le port de Nouakchott. Un projet estimé à plus de 310 millions $ soit plus de 186 milliards de FCFA.
Ces travaux d’extension qui sont prévus pour durer un an, visent à créer un nouveau terminal à conteneurs d’une capacité de 250 000 EVP, capable d’accueillir deux navires de classe Panamax. Le projet prévoit par ailleurs la création d’une zone de stockage de 25 000 m2, outre la construction d’un nouveau quai.
Le nouveau terminal, fruit du premier partenariat public-privé (PPP) en Mauritanie, doit être inauguré en décembre 2020 et permettre de concurrencer directement les ports commerciaux voisins (Abidjan, Dakar, etc.).
Arise Mauritanie a confié la gestion du chantier au groupe d’ingénierie Egis pour mener le chantier à bien. Coïncidence heureuse, le fondateur de Meridiam, Thierry Déau, a travaillé dix ans chez Egis avant de mettre en place son fonds. Arise Mauritanie exploitera la nouvelle concession portuaire pour une durée de trente ans, soit jusqu’en 2050.
En décembre 2018, le Français Hilaire Courau avait été nommé à la tête des relations extérieures d’Arise Mauritanie par l’ancien DG d’Olam Gabon, Gagan Gupta, qui pilote les opérations africaines du groupe singapourien en qualité de PDG d’Olam Afrique. Cet ancien colonel de l’armée de terre assure le suivi et pilote l’avancée des travaux pour le compte d’Olam et Meridiam à Nouakchott.
Olam et le fonds d’investissement français sont déjà partenaires sur le port d’Owendo, où le groupe singapourien était associé avec l’Etat Gabonais via la joint-venture Gabon Special Economic Zone (GSEZ). Depuis quelques mois, Meridiam accélère son implantation sur le continent via un fonds spécialement dédié : Meridiam Infrastructure Africa Fund, qui est doté depuis fin mars de 546 millions € possède un bureau à Dakar et un à Addis-Abeba. Il est déjà positionné sur plus d’une dizaine de projets sur l’ensemble du continent, à l’instar de la centrale biomasse Biokala, en Côte d’Ivoire, ou encore de l’autoroute reliant Nairobi et Mau Summit, au Kenya.
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