Cameroun : Près de 300 personnes tuées en 2019 par Boko Haram, selon Amnesty International

Partagez!

Au moins 275 personnes ont été tuées entre janvier et novembre dernier par le groupe terroriste dans l’extrême-nord du pays, indique l’organisation des droits de l’Homme.

Au moins 275 personnes, dont 225 civils, ont été tuées par Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun depuis janvier 2019. D’autres personnes, notamment des femmes, ont été mutilées par le groupe terroriste. C’est le bilan dressé mercredi par Amnesty International, qui s’inquiète de la recrudescence des attaques djihadistes dans cette partie du pays proche du Nigeria.

Ce, alors que le président camerounais, Paul Biya, affirmait le 9 janvier dernier que Boko Haram avait été «repoussé hors de nos frontières» et ne «représentait plus qu’une menace résiduelle». Les populations interviewées par l’organisation des droits de l’Homme ont déclaré se sentir abandonnées par les pouvoirs publics. Certains ont fuit leur domicile pour fuir les exactions du groupe terroriste, dormant à la belle étoile, loin de leurs villages.

«Elles ne se demandent plus s’il y aura de nouvelles attaques mais quand cela arrivera. Elles se sentent complètement abandonnées», a déclaré Samira Daoud, directrice régionale par intérim d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du centre. Amnesty appelle les autorités camerounaises à renforcer la protection dans l’Extrême-Nord pour assurer la sécurité des villageois.

«2.000 civils et militaires» ont été tués et «un millier de personnes» enlevées dans l’Extrême-Nord depuis que le Cameroun a déclaré la guerre à Boko Haram en 2014, selon le centre d’analyse belge International Crisis Group (ICG). Quelque 250.000 personnes ont par ailleurs été déplacées à l’intérieur du pays, d’après la même source.

Comments

commentaires

Actualité africaine

Be the first to comment on "Cameroun : Près de 300 personnes tuées en 2019 par Boko Haram, selon Amnesty International"

Laisser un commentaire