Un groupuscule baptisé la «Cellule du Grand Nord» a mis le feu à la loge présidentielle et emporté des téléviseurs et des ordinateurs.
Le stade de football d’Oyem, construit en 2017 dans le nord du Gabon à l’occasion de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) organisée cette année-là par le pays, a été vandalisé il y a quelques jours. L’acte a été commis par un groupuscule baptisé la «Cellule du Grand Nord» (CGN). Ceux-ci ont mis le feu à la loge présidentielle et emporté 7 écrans de téléviseurs et deux ordinateurs.
Une vidéo de cet incendie est devenue virale sur les réseaux sociaux. Dans celle-ci, on voit les vandales asperger un liquide combustible sur les fauteuils, avant d’y mettre le feu. «On ne mange pas vos stades», «On ne boit pas vos stades», «Vos stades ne soignent pas le COVID-19», «Vos stades, c’est pas l’école», «Vos stades, c’est pas la route», écrit le CGN en guise de revendication dans ladite vidéo. Vendredi, le ministre des Sports, Franck Nguema, a condamné cet acte, le qualifiant de «terroriste».
«Par ma voix, le gouvernement condamne fermement cet acte de terrorisme qui n’a pas sa place dans notre pays, car les traditions Ekang (fang) en particulier, et bantou en général, enseignent la tolérance, la paix, le respect de la chose publique», a-t-il déclaré lors d’un point de presse ce 1er mai.
«Quelles que soient les motivations du groupuscule d’extrémistes de l’incendie criminel du stade d’Engong à Oyem, cet acte de violence à des fins politiques, au regard de leur discours et de leur organisation, a pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation et la terreur des populations», a ajouté le ministre. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire et mettre la main sur les auteurs.