Après la double explosion meurtrière mardi soir à Beyrouth, les Libanais sont descendus dans la rue pour crier leur colère.
Après la double explosion survenue mardi soir au port de la capitale libanaise Beyrouth, place à la colère. Jeudi soir, des Libanais sont descendus dans la rue pour dénoncer l’incompétence du gouvernement qu’ils accusent d’être responsable de ce drame. La manifestation a vite dégénéré en confrontation avec les forces de sécurité.
La police a usé de gaz lacrymogènes pour disperser les protestataires, blessant certains au passage, rapporte l’Agence nationale de l’information libanaise (NNA). Une grande manifestation antigouvernementale est prévue ce samedi 8 août dans ce pays du Proche-Orient, en proie à une grave crise économique.
La double explosion de mardi est due à un incendie dans un entrepôt où étaient stockés 2750 tonnes de nitrates d’ammonium depuis six ans. Le bilan provisoire fait état d’au moins 154 morts et 5.000 blessés. Des dizaines de personnes sont encore portées disparues et des centaines de milliers d’autres se retrouvent sans-abri.
Vendredi, le président libanais, Michel Aoun, a publiquement évoqué l’hypothèse d’une «négligence» ou d’un «missile». «Il est possible que cela ait été causé par la négligence ou par une action extérieure, avec un missile ou une bombe», a-t-il dit, alors que l’origine de la détonation n’est pas encore établie.
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