Environ les deux tiers du Mali sont occupés par des terroristes, et il est logique de sécuriser le pays, plutôt que de poursuivre des intérêts individuels.
Pour le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, le Mali doit se concentrer sur sa sécurité, sur la menace des extrémistes islamiques, et mettre de côté les intérêts individuels après qu’un coup d’État la semaine dernière a déposé le président et laissé un vide du pouvoir.
La sous-région adoptera une position commune plus tard dans la semaine, a-t-il déclaré, lorsque les chefs d’État de la CEDEAO tiendront vendredi un sommet virtuellement extraordinaire pour discuter de la situation.
Les médiateurs de la CEDEAO ont suspendu les négociations avec la junte militaire malienne après avoir échoué à parvenir à un accord sur qui dirigera le pays instable dans une transition vers la démocratie.
La junte se faisant appeler le Comité national pour le salut du peuple a proposé de repousser la prochaine élection du Mali jusqu’en 2023, tandis que la CEDEAO et d’autres veulent un retour au régime civil le plus tôt possible.
Le délai proposé par la junte est plus du double du temps qu’il a fallu pour tenir un vote après un coup d’État similaire en 2012, et permettrait aux soldats qui ont renversé un président démocratiquement élu de rester au pouvoir pendant des années.
Les médiateurs ont déclaré aux dirigeants de la junte que «ce qui serait acceptable pour la CEDEAO, c’était un gouvernement intérimaire, dirigé par un civil ou un militaire à la retraite, pour une durée de six ou neuf mois, et un maximum de 12 mois
Le gouvernement intérimaire organiserait alors des élections pour rétablir l’ordre constitutionnel complet», a déclaré l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, selon un communiqué publié mercredi par le président actuel du Nigeria, Muhammadu Buhari.
Les pays africains et la communauté internationale dans son ensemble ont exprimé leurs craintes que les bouleversements au Mali ne permettent aux extrémistes islamiques du pays d’étendre leur portée.
Le Mali lutte contre les extrémistes islamiques avec un fort soutien international depuis plus de sept ans, et les djihadistes ont déjà utilisé le vide du pouvoir dans le pays pour étendre leur territoire.
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