Des hommes armés ont ouvert le feu dans un camp militaire à l’est de la capitale Conakry, blessant mortellement le commandant de cette base.
Une tentative de mutinerie a eu lieu dans un camp militaire à Kindia, à l’est de Conakry, la capitale de la Guinée. L’information, relayée par les médias locaux en journée, a été confirmée plus tard par le ministère guinéen de la Défense. «Dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 octobre 2020, des hommes armés ont ouvert le feu dans l’enceinte du camp militaire de Samoreyah, blessant mortellement le colonel Mamady Condé, commandant du Bataillon spécial des commandos en attente de Somoreyah-BSCA», a déclaré le ministre Diané Mohamed, dans un communiqué.
«Les forces de défense ont immédiatement réagi pour sécuriser le camp et ses environs», a-t-il ajouté. Cette riposte a permis de mettre un terme rapide aux velléités des mutins, a assuré le ministre. Diané Mohamed a affirmé que «la situation est sous contrôle à Kindia». Une enquête a été ouverte et les opérations de ratissage se poursuivent, apprend-on. Une source militaire au sein du camp a confié à l’AFP que l’officier tué avait été menacé à plusieurs reprises.
Il était notamment accusé d’avoir bloqué des primes des soldats de retour de Kidal (Mali), où sont basés les Casques bleus guinéens. Cet incident intervient à la veille de l’élection présidentielle prévue ce dimanche 18 octobre. Douze candidats sont en lice, dont le président sortant Alpha Condé, candidat pour un troisième mandat.
Une candidature dénoncée par l’opposition alors que la Constitution guinéenne limite à deux, le nombre de mandats présidentiels. Mais avec l’adoption en début d’année d’une nouvelle loi fondamentale, le chef de l’Etat maintient la limitation en remettant les compteurs à zéro.
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