Face à la polémique, le président demande l’ajournement de la mise en œuvre de la nouvelle taxation sur les téléphones et terminaux importés.
La mesure devait entrer en vigueur le 15 octobre au Cameroun. A compter de cette date, les importateurs et autres utilisateurs des terminaux mobiles, notamment des téléphones portables et autres tablettes électroniques, devraient payer les droits de douane (33% de la valeur usine de l’appareil) sur ces produits par voie numérique. Ce, via une plateforme gouvernementale dédiée.
Cette réforme vise à améliorer les recettes douanières et combattre l’évasion fiscale dans ce secteur précisément, explique la Douane camerounaise. Mais celle-ci a suscité de vives critiques dans le pays. Hommes politiques, opérateurs de téléphonie mobile et associations de consommateur s’étaient insurgé contre cette collecte numérique. Face à la polémique, le président Paul Biya a demandé de sursoir à la mise en œuvre de cette nouvelle taxation.
«En exécution des très hautes instructions du président de la République, j’ai l’honneur de vous faire connaître qu’il demande au Premier ministre (…) de faire surseoir à la mise en œuvre de la collecte par voie numérique des droits de douane et taxes sur les téléphones et terminaux importés», écrit le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, dans une correspondance adressée ce lundi 19 octobre au secrétaire général des services du Premier ministre, Séraphin Fouda. Le président demande par ailleurs au chef du gouvernement de lui «soumettre un mécanisme plus approprié de recouvrement desdits droits de douane et autres taxes», indique l’adresse.
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