La police a tiré à balles réelles mardi sur des jeunes qui manifestaient contre le pouvoir, tuant de nombreux d’entre eux, selon Amnesty.
La police nigériane a tiré à balles réelles pour disperser une manifestation mardi 20 octobre à Lagos, la capitale économique, faisant plusieurs morts et des blessés. «Plusieurs manifestants ont été tués, on cherche à savoir exactement combien», a déclaré à l’AFP Isa Sanusi, porte-parole d’Amnesty international. De nombreux blessés étaient acheminés dans plusieurs hôpitaux privés de la ville qui avaient ouvert leurs portes aux manifestants.
Selon l’ONG de défense des droits de l’Homme, plus de 1000 manifestants rassemblés pacifiquement sur un péage à Lagos ont été dispersés mardi soir par de «nombreux» tirs. Ces tirs font suite après l’entrée en vigueur d’un couvre-feu total pour tenter d’éteindre un mouvement populaire qui ne cesse de s’étendre à travers le pays. Lorsque le couvre-feu est officiellement entré en vigueur à 16h, un millier de manifestants se sont assis sur le péage de Lekki qu’ils occupent depuis plus d’une semaine, brandissant des drapeaux pour signifier leur «non-violence».
Organisées au départ contre les violences policières, les manifestations de la jeunesse se sont étendues à des contestations contre le pouvoir. Depuis près de deux semaines, des milliers de jeunes Nigérians manifestent dans les grandes villes du pays. Au moins 18 personnes, dont deux policiers, sont mortes dans ces marches qui avaient été jusque récemment globalement pacifiques.
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