Le véhicule du préfet du département de la Momo a sauté sur des engins explosifs improvisés dans la nuit de mardi à mercredi dans le Nord-Ouest.
Au moins cinq personnes sont mortes dans l’attaque d’un convoi officiel dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 janvier dans la région anglophone du Nord-Ouest du Cameroun, en proie à la crise depuis plus de quatre ans. Les victimes (quatre militaires et une civile) ont été tuées lorsque leur véhicule a sauté sur des engins explosifs improvisés (EEI), non loin de la ville de Mbengwi, a indiqué le ministre camerounais de la Communication, René Emmanuel Sadi, dans un communiqué, tout en condamnant cet attentat.
Le convoi du préfet du département de la Momo a été attaqué aux environs de 1h du matin (heure locale) alors qu’il rentrait des cérémonies d’installations des nouveaux sous-préfets des arrondissements de Njikwa et Andeck. Ce dernier est sorti indemne de cet attentat qui a également fait trois blessés. «Tous les blessés ont été transportés à l’hôpital de Mbengwi et ont immédiatement été pris en charge», selon le porte-parole du gouvernement. Le bilan fait par ailleurs état de «nombreux dégâts matériels».
Une enquête a été prescrite en vue de retrouver les auteurs de cette attaque. Celle-ci est attribuée aux combattants sécessionnistes qui revendiquent l’indépendance des deux régions anglophones du pays. La crise anglophone, qui a éclaté en 2016, s’est muée en guérilla armée fin 2017. Les combats ont déjà fait plus de 3000 morts et forcé plus de 700.000 personnes à fuir vers d’autres régions du pays, selon Amnesty international.
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