Résistant à toutes les critiques, la FIFA a validé mardi le changement de format pour la Coupe du monde à partir de celle organisée conjointement par le Canada, le Mexique et les Etats-Unis en 2026. Ainsi, il y aura dorénavant 48 participants, répartis en 12 groupes de 4 équipes.
Une répartition pour éviter des arrangements
À l’occasion de son congrès organisé à Kigali (Rwanda), le mardi 14 mars, la FIFA a officialisé le format de la prochaine Coupe du monde, disputée en 2026 en Amérique du Nord (Etats Unis, Canada et Mexique). Pour l’essentiel, elle a entériné le passage à 48 équipes, contre 32 jusqu’ici. Mais elle les repartira en 12 groupes de 4 équipes et non plus en 16 groupes de trois.
L’institution mondiale de football craignait que cette dernière formule ne créé des arrangements entre sélections avant le troisième match. Elle aurait pris sa décision après le Mondial-2022 au Qatar et le suspense de la poule E. Dans ce groupe, toutes les équipes (Allemagne-Espagne-Japon-Costa Rica) étaient virtuellement qualifiées lors des 90 dernières minutes.
Passer de 64 à 104 rencontres
Avec le nouveau format, les deux premiers de chaque poule se qualifient directement pour le prochain tour. Ces 24 équipes seront complétées par les 8 meilleurs troisièmes afin d’atteindre 32 équipes au total pour jouer les seizièmes de finale. Ce qui implique que les futurs champions et vice-champions du monde disputeront huit rencontres, contre sept depuis 1974.
La nouvelle formule de la FIFA rallonge aussi la compétition. Celle-ci passe de 64 à 104 rencontres, soit quarante matchs de plus. Et elle se jouera sur 39 jours. La FIFA a prévu de faire débuter le tournoi au début du mois de juin pour le refermer le 19 juillet 2026. Elle va aussi réduire la période de préparation de 23 à 16 jours afin d’avoir un calendrier plus court.
Un calendrier trop surchargé
Conséquence : le programme risque d’être surchargé. Une situation qui peut embêter les sélectionneurs nationaux. Ceux-ci avaient constaté lors du dernier Mondial au Qatar que le manque de préparation avait beaucoup influé sur la prestation de leurs équipes. De leurs côtés, les clubs ont dû composer avec de nombreuses blessures ou un épuisement lors de la reprise des championnats.
D’ailleurs, les footballeurs seront d’autant éreintés que la compétition se joue sur trois pays avec de grandes superficies. Les voyages seront donc très longs entre deux matchs, après la phase de poule. Pour les amateurs de football aussi, le nouveau format de la FIFA n’est pas forcément une bonne affaire. Il pourrait dégrader la qualité du jeu et baisser l’intérêt de ce rendez-vous quadriennal, en raison d’une une ouverture trop importante.
Un gros enjeu financier pour la FIFA
Par ailleurs, l’ancienne formule avait le don d’être assez claire et équilibrée. On croyait avoir enfin trouvé la bonne recette…Mais c’était sans compter avec la FIFA qui considère avant tout qu’il s’agit d’une fête populaire. L’Afrique, qui aura désormais 10 représentants ne se plaindra pas…Mais pour l’institution, c’est avant tout un évènement financier.
Cette Coupe du monde devrait lui rapporter au moins 11 milliards de dollars de revenus, contre 4 milliards pour le Mondial au Qatar. Il faut avouer que c’est assez juteux pour s’embarrasser des critiques. Les gens finiront par s’habituer…Mais il ne faudra pas oublier que les prochains pays hôtes n’auront pas les capacités infrastructurelles des Etats Unis…Ces futurs candidats devront faire plus d’efforts. Le Portugal, l’Espagne et le Maroc veulent relever le défi en 2030.
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