Les prochains jours au Burkina devraient être marqués par un bras de fer entre le gouvernement et les syndicats.
C’est la mobilisation générale au sein de la quasi totalité des syndicats au Burkina Faso. Les états majors des « partenaires sociaux » du gouvernement se préparent pour répondre à ce qu’ils ont qualifié de « provocation » de la part du pouvoir.
L’Assemblée nationale a en effet adopté dans le projet de loi de finances de l’année 2020 un nouvel impôt, l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS), qui sera appliqué sur les primes et indemnités des travailleurs de la fonction publique.
Cet impôt était jusque-là dû par les travailleurs du secteur privé. Les syndicats considèrent que les discussions étaient en cours pour que cet impôt soit supprimé, jugeant par conséquent incompréhensible qu’il soit étendu aux fonctionnaires.
Les syndicats estiment que cet impôt va contribuer à dégrader les conditions de vie des travailleurs du public et que le gouvernement devrait trouver d’autres moyens de mobilisation de ressources.
Du côté du gouvernement, on explique que l’impôt est annexé aux indemnités et primes et non pas aux salaires.
Le gouvernement, du fait de nombreuses grèves, a consenti de nombreuses augmentations et attribution d’indemnités. Les syndicats considèrent que l’IUTS est un moyen trouvé pour se rattraper.
L’ensemble des syndicats se réunissent ce 26 février 2020 pour décider la conduite à tenir.