Un complexe commercial a été braqué en plein jour à Douala. Le forfait qui a traumatisé les agents et clients de Le campus a eu lieu le 14 avril.
Les employés du complexe Le campus, sis au quartier universitaire Ange Raphaël garderont encore longtemps dans leur mémoire le triste souvenir de ce vendredi saint, très particulier pour eux.
En effet, au cours de la matinée, alors que plusieurs habitants de la capitale économique se dirigent vers les églises, certains d’entre eux ont décidé de célébrer autrement le vendredi pascal.
C’est ainsi qu’une bande de jeunes hommes, armés de pistolets automatiques et sans cagoules, a fait irruption dans le complexe Le campus, qui comporte en son sein un hôtel, un snack bar et une boulangerie. Après avoir ligoté le personnel du rez-de-chaussée, les individus qui, d’après des témoignages concordants, étaient une dizaine, se sont immédiatement dirigés sans hésitation aucune vers le bureau de la directrice en compagnie du directeur financier. Très vite, les deux responsables de la structure ont été tenus en respect. Le temps pour les mauvais visiteurs de vider les coffres et repartir sur la pointe des pieds.
Une fois le seuil de la porte du complexe franchi, les hommes sans foi ni loi ont traversé la route. Et ce n’est qu’après leur départ que le directeur financier et la directrice se sont mis à crier «ô voleur, ô voleur, ô voleur».
Les conducteurs de moto taxis qui se trouvaient dans les parages ont essayé tant bien que mal de les suivre, mais ces derniers vont y renoncer après avoir entendus les coups de feu tirés par les malfrats, afin de les dissuader dans leur action héroïque.
C’est ainsi que les braqueurs vont s’évanouir dans la nature. L’arrivée des éléments de la brigade de de gendarmerie de Ndogbong et du commissariat du 7ème arrondissement sur les lieux du forfait ne servira qu’à calmer les témoins de cette scène étonnante et terrifiante.
Les employés du complexe vont être embarqués et conduits à la brigade pour un interrogatoire musclé, histoire de tirer les premières conclusions de l’enquête qui a tout de suite été ouverte. Car, il est révélé que depuis le début de l’année, c’est la troisième fois que cet établissement est victime d’un tel coup fourré. Et l’entourage de la directrice est pointé du doigt.
