Les ONG des droits de l’homme craignent qu’une amnistie générale soit accordée aux 14 groupes rebelles qui prennent part aux assises de trois jours qui ont débuté lundi à Bouar.
Depuis hier, les experts de l’Union Africaine échangent avec 14 groupes rebelles à Bouar, au Nord-Ouest de la Centrafrique. Cette rencontre a pour but de jeter les bases d’un dialogue entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes rebelles.
Durant ces trois jours, les experts de l’UA vont recueillir les revendications des groupes armés. Et, un accord devra être trouvé entre les deux parties à l’issue de la réunion. Ainsi, l’UA va retourner à Bangui présenter les revendications des rebelles au gouvernement.
Cependant, les organisations de la société civile s’inquiètent sur la nature de l’accord qui pourrait être conclu entre l’Union Africaine et les rebelles. Car les exigences de ces groupes rebelles sont encore pour l’heure inconnues.
L’une des exigences que rejettent les organisation de la société civile est l’amnistie générale accordée aux rebelles. Il faut rappeler que de nombreuses ONG accusent les combattants et certains chefs rebelles d’exactions commises sur les populations.
Par conséquent, elles souhaitent que les personnes ayant commises des massacres sur les populations puissent répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes.
Rappelons qu’il y a quelques semaines, l’Observatoire centrafricain des droits de l’homme, l’Human Right Watch, Amnistie international et la Fédération internationale des droits de l’homme ont signé une pétition dans laquelle elles rejettent l’idée d’une amnistie générale en faveur des groupes rebelles.
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