Commerçants grossistes, détaillants et consommateurs manifestent depuis quelques jours contre l’augmentation du prix de la bière qui est entrée en vigueur le 1er janvier à la suite d’une décision de la Brasserie Mocaf, filiale de Castel Bière.
Depuis le premier janvier, le prix de la bière a augmenté en Centrafrique. Le directeur général de la Mocaf (Brasserie castel), Pascal Berenger a décidé que les prix des bouteilles de 65cl augmentent à 80 Fcfa. Et celles de 33cl à 40 fcfa. Seulement, les commerçants et consommateurs ne l’entendent pas de cette oreille.
Les commerçants grossistes en particulier organisent depuis quelques jours des manifestations devant l’usine de brasserie pour faire plier les responsables afin d’annuler cette décision. Une situation qui risque de provoquer une pénurie de bière au regard de la détermination des commerçants et grands distributeurs.
Même le ministère du commerce s’est fermement opposé à une augmentation des prix de la bière. D’ailleurs, le gouvernement centrafricain estime que la Mocaf n’a pas respecté la procédure d’augmentation du prix de la bière. Cette procédure veut avant tout une concertation entre le ministère du commerce, les syndicats des consommateurs, les organisations des commerçants, les vendeurs et la brasserie elle même.
Pour le ministre du commerce et de l’industrie, Côme Hassane, la décision de la Brasserie n’engage ni le gouvernement Centrafricain, ni le chef de l’État Faustin Archange Touadéra.
De son côté, le directeur général, Pascal Berenger, a rappelé qu’il a déjà investi plus de 10 milliards de Fcfa pour la modernisation de la brasserie. Et que la Mocaf à elle seule supporte une hausse de taxe de 10% appliquée aux boissons sucrées. Si le gouvernement a promis de nouvelles négociations entre commerçants, consommateurs et le patron des brasseries, la dernière réunion s’est soldée par un échec.
Les commerçants quant-à-eux ont déjà annoncé qu’ils allaient également augmenter le prix d’une bouteille de bière. Ainsi, celle-ci passent de 650 à 900 Fcfa.